Publicité

L’OTAN veut renforcer ses capacités et son aide à l’Ukraine

Renforcer le soutien à l'Ukraine et améliorer les capacités de défense de l'OTAN. Ces questions étaient à l'ordre du jour de la réunion mercredi et jeudi à Bruxelles des ministres de la Défense de l'Alliance.

Ce renforcement signifie le déploiement de forces supplémentaires sur le flanc est de l'OTAN mais aussi constituer des stocks d'armes supplémentaires.

"L'OTAN doit maintenir une dissuasion crédible et une défense forte. Les ministres se sont penchés sur l'ampleur et la conception de la position future et sur la manière dont nous pouvons passer à la vitesse supérieure dans tous les domaines en renforçant considérablement notre présence, nos capacités et notre préparation", insiste le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

Olivier Matthys/AP
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg (à droite) - Olivier Matthys/AP

Pour sa part, l'**Ukraine réclame toujours des armes supplémentaire**s et insiste pour que ce renfort matériel arrive le plus rapidement possible car les combats se poursuivent dans l'est du pays. Les experts rappellent que Kyiv estime avoir besoin de 300 lance-roquettes et de 500 chars.

"Jusqu'à maintenant ils ont reçu la moitié des tanks nécessaires, un sixième des lance-roquettes et environ un quart des obusiers dont ils ont besoin", explique Rajan Menon, directeur du programme Stratégie de l’organisation Defense Priorities.

"Nous avons atteint un point où la bataille du Donbass est à un moment critique parce que si les Russes, je dis si, s’ils parviennent à prendre en tenaille et à couper les forces ukrainiennes, les Ukrainiens pourraient perdre entre 10 000 et 20 000 de leurs hommes les mieux entrainés et de leurs soldats les plus expérimentés, qui ne pourront pas être remplacés par des jeunes recrues", ajoute-t-il.

Cette réunion des ministres de la Défense se déroule quelques jours avant le sommet de l'Otan prévu à la fin du mois à Madrid. Les Alliés devraient s'entendre à cette occasion sur un nouveau concept stratégique pour établir une position commune à l'encontre de la Russie mais aussi pour répondre aux défis posés par la Chine.