Quelle est l’origine du tréma et à quoi sert-il ?
Lorsque les élèves apprennent l’orthographe, ils rencontrent rapidement d’étranges signes à placer au-dessus de lettres. Ces signes, comme l’accent aigu, l’accent grave ou l’accent circonflexe, influent à la fois sur le sens d’un mot et sur sa prononciation. Cependant, un signe en particulier se démarque, car il n’est pas constitué d’un trait : le tréma. À la différence des accents, ce signe diacritique a vu la règle liée à son utilisation être contournée, modifiée ou ignorée. Pour bien utiliser le tréma sur un u, d’autres voyelles ou des consonnes, il faut connaître son histoire et son rôle premier dans l’orthographe française.
À l’origine, le terme tréma ne désignait pas un signe à ajouter sur des voyelles. Le mot trouverait son origine dans le grec ancien, où "trêmatos" était utilisé pour parler des points figurant sur un dé. Il faudra attendre le XIIIe siècle pour qu’il soit employé dans des manuscrits. À l’époque, l’emploi du tréma servait à faire la différence entre certaines lettres. Un tréma était ainsi placé sur le u et le i, pour ne pas les confondre avec le v et le j. Par la suite, il sera utilisé pour déterminer quand deux voyelles doivent être prononcées séparément dans un mot. C’est d’ailleurs la raison qui explique l’emploi du tréma dans le mot "Noël". L’orthographe et la prononciation en 2 temps seront ainsi imposées et codifiées à partir du XVIIIe siècle.
Dans la majorité des cas, le tréma est un signe utilisé quand deux voyelles se suivent. Ainsi, il est normal (...)
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