L’opération Minusca est déclenchée

L’ONU a voté hier l’envoi de 12 000 Casques bleus d’ici septembre.

Paris attendait fébrilement ce moment depuis des mois. A l’instigation de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, hier, la création d’une opération de maintien de la paix en Centrafrique. La Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique) devrait réunir environ 12 000 Casques bleus : 10 000 soldats et 1 800 policiers chargés d’y rétablir l’ordre et la sécurité. La moitié de cette force proviendra des contingents africains de la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), déjà sur place.

Mais pour la France, qui a déployé 2 000 hommes dans son ex-colonie depuis décembre, le passage de relais n’est pas pour demain. La force onusienne ne sera pas opérationnelle avant septembre, le temps de trouver des pays contributeurs, de débloquer les fonds et de monter le dispositif logistique. «Le problème, confie une source diplomatique, c’est de faire la soudure.»

Paris n’évoque plus le calendrier de retrait de ses troupes, dont la présence était au départ censée ne pas excéder «quelques mois». D’autant que la Misca, en mal d’équipements et dont la cohésion laisse à désirer, est affaiblie par la décision récente du Tchad de retirer ses 850 soldats. N’Djamena voulait par là protester contre la mise en cause de ses hommes par les Nations unies dans une fusillade meurtrière survenue il y a deux semaines à Bangui.

En attendant l’ONU, le gouvernement français s’est activé ces dernières semaines pour obtenir des renforts de la part de l’Union européenne. Mais le résultat est limité : avec 800 hommes, dont près de la moitié seront français, la force baptisée «Eufor-RCA» sera chargée d’assurer la sécurité de l’aéroport de Bangui et de deux quartiers à proximité. Mercredi, ses premiers éléments - des gendarmes français - ont commencé à patrouiller dans les rues de la ville. Si tout va bien, Eufor-RCA sera au complet fin mai.

Les soldats de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Repères. Centrafrique.
Centrafrique : «Si je passe ce pont, on me tue»
Plusieurs villes de l'est de l'Ukraine attaquées par des groupes prorusses
Le bébé de neuf mois accusé de meurtre... finalement innocenté
La diplomatie du panda mise à mal par la disparition du Boeing malaisien