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L’ONU accuse le Tchad de carnage en Centrafrique

Conflit . Face aux critiques, N’Djamena annonce son départ de la force panafricaine présente à Bangui.

Pour l’ONU, le doute n’est pas de mise : le 29 mars, un détachement tchadien a commis un carnage, ouvrant le feu sur la foule dans un quartier du nord de Bangui, «sans qu’il y ait eu provocation» et «de façon indiscriminée». Bilan : «Au moins 30 morts et 300 blessés», dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. L’enquête des Nations unies souligne aussi que ces militaires tchadiens agissaient en dehors du cadre de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Un constat accablant pour cette force panafricaine, qui prouve - si besoin en était - que le Tchad se comporte en terrain conquis chez son voisin du Sud.

A la veille de la divulgation de cette enquête, vendredi, les autorités de N’Djamena avaient pris les devants en annonçant le retrait de leurs 850 hommes de la Misca. «Malgré les efforts consentis, le Tchad et les Tchadiens font l’objet d’une campagne gratuite et malveillante, tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la République centrafricaine», ont-elles assuré.

Poches. En fait de campagne, de nombreux habitants dénoncent depuis des semaines les exactions des militaires tchadiens, qui se sont multipliées depuis l’aggravation de la crise en Centrafrique. Au sein même de la Misca, mais aussi de l’opération Sangaris, des soldats dénoncent, à mots couverts, le comportement discutable de leurs collègues tchadiens.

Leur départ, s’il se confirme, serait un soulagement pour la majorité des habitants et un cauchemar pour la minorité musulmane, menacée de mort par les milices anti-balaka qui les accusent d’être responsables du chaos en Centrafrique. Depuis des semaines, près de 19 000 musulmans, assimilés aux ex-rebelles de la Séléka (au pouvoir de mars 2013 à janvier 2014), vivent assiégés dans des poches à Bangui et dans plusieurs localités de l’ouest. Protégés tant bien que mal par les soldats africains (...)

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