L’obésité, ne l’oublions pas, est une maladie mais pas une fatalité
Olga Rolenko via Getty Images
En fonction de la cause, on ne guérit pas totalement de l’obésité. On vit avec, en adaptant son hygiène de vie.
SANTÉ - L’obésité a longtemps été perçue comme une caractéristique physique.
On sait maintenant que l’obésité est une maladie. Elle se définit par un excès de graisse corporelle pouvant affecter la santé et touchant 13% des adultes dans le monde.
Et cela depuis 2018, soit 4 ans seulement.
Une maladie métabolique multifactorielle
Ses origines peuvent être multiples :
génétique ;
alimentaire ;
épigénétique (lorsque l’environnement modifie nos gènes) ;
médicamenteuse ;
psychologique ;
hormonale ;
etc.
Une maladie qui se calcule
L’obésité est le plus souvent calculée à l’aide de l’IMC (indice de masse corporelle), mais ne prend en compte ni la composition corporelle (répartition masse grasse et masse maigre), ni la répartition de la masse graisseuse dans le corps, ni l’état de santé global du patient.
C’est pourquoi il est primordial de pondérer l’IMC et de prendre en considération la personne dans son intégralité.
Hôpitaux de Marseille
Une maladie potentiellement chronique
L’obésité peut devenir chronique et s’installer à long terme. La gestion de l’obésité s’établit donc à vie et nécessite, comme toutes les maladies métaboliques, une éducation thérapeutique et une prise en charge pluridisciplinaire.
L’objectif est d’établir le meilleur rapport entre le poids et l’état de santé du patient.
Une maladie facteur de risques d’autres maladies
Le diabète de type II, l’hypertension artérielle (HTA), l’athérosclérose, ou d’autres maladies du foie, des reins, respiratoires, hormonales ou encore articulaires peuvent être la conséquence de l’obésité, sans compter le retentissement psychologique et social sur le patient.
L’obésité est donc à la fois la cause et la conséquence, c’est la raison pour laquelle il est parfois difficile d’en définir l’origine.
Une maladie qui a donné naissance à la grossophobie
En 2018, année durant laquelle l’obésité a été reconnue comme maladie, la grossophobie a fait son apparition dans le dictionnaire.
Comme toute discrimination, la grossophobie est le fait de réduire une personne à une seule de ses caractéristiques.
Informer et accompagner sur les risques de l’obésité ne constitue par de la grossophobie.
Refuser un soin, un service ou démarrer une consultation médicale en évoquant le poids de son patient constitue de la grossophobie.
Si vous souhaitez aider une personne souffrant d’obésité, assurez-vous en amont de disposer de connaissances suffisantes sur la maladie et dans le cas contraire, contentez-vous d’essayer de comprendre pourquoi elle consulte sans incriminer son poids.
Une maladie qui ne se soigne pas, mais qui n’est pas une fatalité
En fonction de la cause, on ne guérit pas totalement de l’obésité. On vit avec, en adaptant son hygiène de vie.
L’obésité n’est pas une fatalité, puisque l’on sait désormais qu’une perte de masse grasse, même minime (5%), si elle est maintenue sur le long terme, est bénéfique et diminue même les facteurs de risques de développer d’autres pathologies, selon la Haute Autorité de Santé.
Il est conseillé de se faire accompagner par des professionnels de santé, psychothérapeutes ou diététiciens, véritables alliés contre cette maladie. Le médecin généraliste doit toujours rester au cœur de votre parcours de soin pour un soutien dans cette démarche thérapeutique.
Il existe de nombreuses interventions chirurgicales qui nécessitent un accompagnement complet au regard de la complexité de la maladie. Espérer que l’opération est la solution est une illusion.
Lutter contre la sédentarité est essentiel et l’un des fondements des traitements de l’obésité, car le mouvement entraîne l’augmentation des dépenses caloriques, permet l’amélioration des capacités musculaires et cardio-respiratoires, tout en modifiant l’humeur.
Cette tribune, initialement publiée sous la forme d’un post sur le compte Instagram de Princesse Périnée, a été reproduite sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.
Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.
À voir également sur Le HuffPost : Quand la santé se mue en argument grossophobe
Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.
Lire aussi