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Lio, l’ivresse de l’intranquillité

La chanteuse, à vif, aimerait que son nouvel album marche pour reprendre le cours de son art et de sa vie.

Elle se considère comme l’une des artistes «les plus radicales au monde». Mais, comme elle a été numéro 1 du Top 50 avec le Banana Split, elle a du mal à faire passer le message. Dans les yeux du public, qui ne l’a jamais oubliée pour quelques bonnes raisons et quelques autres moins réjouissantes, elle est à la fois trop frivole et trop réactive - «ma principale caractéristique, encore à 55 ans» -, mais elle n’est plus un ovni. On peut même dire qu’on a de l’affection pour elle, et pas seulement parce qu’elle «soliloque à la télé».

Si on la tient pour unique et attachante, c’est aussi, tout de même, parce qu’elle a fait les disques qu’elle voulait et dit tout ce qu’elle pensait «sur les sujets de société» (même si elle ne vote pas parce qu’elle a trop longtemps été «un électron libre qui pensait que les choses se faisaient comme ça»). Pourquoi alors la trouve-t-on si fébrile en ce vendredi de mars presque ensoleillé, à quelques jours de la sortie de son premier album de chanteuse depuis treize ans ? Pourquoi la seule rengaine dont elle nous hume l’air est un terrifiant «tombe, se relève ; tombe, se relève» - évoquant de loin cette définition de la folie selon Einstein -, toujours faire la même chose et s’attendre à chaque fois à un résultat différent ?

C’est un fait, le visage de Vanda de Vasconcelos s’agite incessamment, comme exercé à réagir à la moindre remarque susceptible de rouvrir une blessure. Parce qu’elle galère un peu, beaucoup, depuis trop longtemps. Parce qu’elle s’en veut de n’avoir pas su gérer l’argent quand il coulait à flots, ni préparé sa postérité. Aussi parce qu’elle culpabilise de l’avoir ouvert un peu trop grand un peu trop souvent - au moins autant qu’elle en veut à ceux du métier qui l’ont punie très directement (une tournée mort-née) pour avoir pris parti trop bruyamment contre ceux qui en 2004, 2005, défendaient Bertrand Cantat, (...)

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