L’Iran prépare « une série d’attaques conséquentes » contre Israël dès cette semaine, selon les États-Unis

Le président iranien Massoud Pezeshkian a haussé le ton lors d’un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Photo d’illustration.
MORTEZA FAKHRINEJAD / AFP Le président iranien Massoud Pezeshkian a haussé le ton lors d’un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Photo d’illustration.

INTERNATIONAL - La tension monte au Moyen-Orient. Les États-Unis ont mis en garde lundi 12 août contre « une série d’attaques conséquentes » menées par l’Iran contre Israël. Ces attaques pourraient intervenir dès « cette semaine », a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, se joignant à plusieurs pays européens pour demander à Téhéran d’y « renoncer ».

Guerre Israël-Hamas : nouvelles frappes meurtrières sur une école à Gaza, ce que l’on sait

Dans la foulée, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré dans un communiqué que « la République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté, (...) et elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes ».

Téhéran et ses alliés régionaux au Liban, en Irak et au Yémen menacent Israël de représailles armées depuis l’assassinat le 31 juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, qu’ils ont imputé à Israël, et celui, la veille, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais pro-iranien, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Depuis, la communauté internationale est engagée dans une course contre la montre pour éviter une escalade militaire entre, d’un côté, Téhéran qui soutient le Hamas et le Hezbollah et, de l’autre côté, Israël allié des États-Unis. En avril, Téhéran avait déjà lancé une attaque sans précédent de drones et de missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas, attribuée à Israël.

Les coups de fils entre dirigeants se multiplient

Ce risque d’embrasement imminent a été abordé lors d’un entretien lundi entre le président américain Joe Biden avec les dirigeants français, allemand, italien et britannique. Dans un communiqué commun publié par la suite, tous ont appelé l’Iran à « renoncer » à une attaque qui aurait des « conséquences graves » pour la sécurité régionale.

Lors d’entretiens téléphoniques avec le président iranien, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont également tous deux appelé à une désescalade des tensions

« L’Iran ne cédera jamais aux pressions, aux sanctions, et à la coercition, mais considère qu’il a le droit de répondre aux agresseurs conformément aux normes internationales », a déclaré suite à ces coups de fils Massoud Pezeshkian dans un communiqué.

La reprise des négociations pour une trêve mise en péril

La Maison Blanche a prévenu que si cette attaque iranienne survenait, « cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » prévues jeudi sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d’une libération des otages israéliens qui y sont détenus.

Dans un appel avec le Premier ministre irakien, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a lui réitéré lundi « l’importance de la responsabilité de l’Irak de protéger la coalition internationale d’attaques de milices soutenues par l’Iran ».

La tension est également très vive au Liban, après des mois d’échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise entre le puissant mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne. De son côté Tsahal poursuit son offensive dans la bande de Gaza, notamment dans des régions où elle fait face à une résurgence du Hamas et de groupes alliés.

À voir également sur Le HuffPost :

Guerre Israël-Hamas : nouvelles frappes meurtrières sur une école à Gaza, ce que l’on sait

Israël accepte de renégocier une trêve dans la bande de Gaza, sur fond de risque d’implosion au Moyen Orient