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L’iPhone 6S, déjà obsolète ?

Un homme examine un iPhone 6 dans une boutique parisienne, le 19 septembre 2014

Apple sort vendredi son dernier smartphone, un nouvel objet conçu pour ne pas durer. Le renouvellement perpétuel des produits orchestré par les industriels est aussi nuisible pour la planète que pour le porte-monnaie. Comment combattre l’obsolescence programmée ?

Design révolutionnaire, encore plus rapide, 3D touch… Le nouvel iPhone 6S a tout pour plaire. Seul bémol, il sera obsolète dans dix-huit mois, soit la moyenne à laquelle les Français changent de smartphones, voire dans seulement neuf mois pour les Parisiens. Entre 749 euros et 1049 euros, soit le prix d’un loyer pour certains, autant y réfléchir à deux fois…

Mais que deviennent alors tous les anciens modèles, à peine sortis, déjà mort-nés ? Recyclés, revendus ou tout simplement jetés, ces téléphones accumulés contribuent à la raréfaction des terres rares, à la surconsommation d’énergie et à la pollution des sols, des eaux ou de l’air. Les téléphones portables peuvent contenir jusqu’à 12 métaux différents à hauteur de 25 % du poids total des appareils. A ce rythme, nous pourrions voir les réserves de cuivre, plomb, nickel, argent, étain et zinc s’épuiser d’ici trente ans.

La rareté des matières premières entraînant la hausse des prix, le prochain iPhone sera donc plus cher, c’est mécanique. Cette réalité écologique nous interroge sur notre responsabilité de consommateur. Dans ces conditions, le meilleur iPhone est certainement celui que l’on n’achète pas.

Mais le renouvellement perpétuel des produits n’est pas seulement le fruit du désir. Il est également orchestré par les industriels qui fabriquent des produits conçus pour être jetés : ça s’appelle l’obsolescence programmée. Tout le monde en a fait l’amère expérience : la batterie ou la mémoire interne inchangeable, la nouvelle mise à jour logicielle trop gourmande pour le téléphone qui ralentit tellement qu’on ne peut plus l’utiliser, l’ancien câble dont le connecteur n’est plus adapté…

Alors que tous les objets du quotidien (machines à laver, réfrigérateurs, (...)

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