L’intelligence artificielle et la justice font-elles bon ménage ?

La deuxième édition du Paris Legal Makers réunira, le 23 novembre, au palais Brongniart à Paris, des personnalités du monde économique et politique, des juristes, patrons d’industrie, philosophes et experts en sécurité, avec pour fil conducteur « L’intelligence artificielle : un avenir prometteur, un engagement responsable ».  - Credit:IGOR STEVANOVIC / SCIENCE PHOTO / IST / Science Photo Library via AFP

L'intelligence artificielle tiendra-t-elle ses promesses d'une justice plus accessible, plus prévisible et plus « juste » ? Comment la justice, qui est le fruit d'un acte humain et singulier, peut-elle se laisser modéliser, voire normaliser, par des algorithmes ? L'individualisation de la réponse judiciaire est-elle compatible avec la logique implacable et têtue de l'outil prédictif ? Quant au juge, placé devant cette IA qui aura su, mieux que l'intelligence humaine, agréger et restituer toutes les données nécessaires à la prise de décision, sera-t-il encore enclin à faire un pas de côté ? Les litiges sont-ils tous solubles dans la justice algorithmisée ?

Ces questions seront débattues lors de la deuxième édition du Paris Legal Makers. Cet événement international organisé par le barreau de Paris en partenariat avec Le Point réunira, le 23 novembre, au palais Brongniart, à Paris, des personnalités du monde économique et politique, des juristes, patrons d'industrie, philosophes et experts en sécurité, avec pour fil conducteur « L'intelligence artificielle : un avenir prometteur, un engagement responsable ».

Pour Raja Chatila, professeur émérite d'IA, de robotique et d'éthique des technologies à Sorbonne Université, invité de la table ronde « Le procès et l'IA », la question de l'utilisation « éthique » des algorithmes en matière judiciaire est chevillée à celle de l'autorité sur laquelle repose notre justice. Entretien.À LIRE AUSSI Droit augmenté : comment l [...] Lire la suite