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L’inflation, un faux allié de la réforme des retraites

Les prix auront-ils raison de la grève ?  - Credit:Stephane AUDRAS/REA
Les prix auront-ils raison de la grève ? - Credit:Stephane AUDRAS/REA

Avec plus de deux tiers des Français se disant dans les sondages toujours opposés à la réforme des retraites, il est clair que le gouvernement a définitivement perdu la bataille de l'opinion. Elle était à vrai dire perdue d'avance. On voit mal en effet comment une réforme qui, contrairement aux dires du ministre du Travail Olivier Dussopt, constitue bien une régression sociale aurait pu soulever l'enthousiasme des foules.

On voit mal comment une réforme financièrement justifiée mais qui exige des efforts et des sacrifices individuels, qui fait objectivement infiniment plus de perdants que de gagnants, qui enfin augmente le temps de la vie passé à travailler et diminue celui de ses vieux jours consacré à se reposer et se distraire aurait pu emporter l'adhésion des Français. Non par la faute des politiques néolibérales mais en raison du vieillissement de la population, de l'allongement de l'espérance de vie et des problèmes de financement qui en découlent, l'époque des réformes de retraites heureuses qui abaissaient l'âge de départ légal est révolue depuis bien longtemps dans les pays occidentaux.

Impopularité

Il est illusoire de penser dans ces conditions qu'une concertation plus poussée avec des syndicats de toute façon convaincus, CFDT comprise, que l'amélioration du bien-être économique individuel et collectif passe nécessairement par la réduction du temps de travail aurait permis d'amadouer Laurent Berger et Philippe Martinez. Ou encore qu'une communicatio [...] Lire la suite