L’Indonésie implacable avec la peine capitale

Des militants contre la peine de mort à Jakarta, le 28 avril 2015.

Droits de l’homme . Huit condamnés à mort, dont sept étrangers, ont été exécutés mardi.

Mardi peu après minuit (19 heures en France), huit condamnés à mort, dont sept étrangers, ont été fusillés en Indonésie, à la fin d’une journée où l’Union européenne, la France et l’Australie ont appelé Jakarta à annuler ces exécutions. Deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien avaient été condamnés pour trafic de drogue, comme le Français Serge Atlaoui, 51 ans, qui a été retiré au dernier moment de la liste en raison d’un recours en justice. Mais le porte-parole du parquet général a réaffirmé mardi qu’en cas de rejet de la procédure, il serait exécuté et que les autorités n’attendraient «pas très longtemps».

Familles.«L’exécution de neuf condamnés aura lieu après minuit», avait déclaré le procureur général, Muhammad Prasetyo, à quelques heures du peloton d’exécution, confirmant des déclarations de membres de familles qui, dans l’après-midi, avaient pu rendre une dernière visite aux détenus. La mère de l’Australien Myuran Sukumaran avait indiqué : «Ils veulent venir le chercher à minuit et l’exécuter.» En larmes, la femme s’adressait à des journalistes à Cilacap, ville portuaire proche de l’île de Nusakambangan, «l’Alcatraz indonésien» où les condamnés ont vécu leurs derniers instants. «S’il vous plaît, président, ne le tuez pas», a-t-elle supplié. Les prisonniers devaient être extraits de leur cellule d’isolement, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d’exécution de 12 tireurs.

Intransigeant sur l’application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien, Joko Widodo, surnommé Jokowi, est resté sourd à tous les appels à la clémence et aux pressions diplomatiques internationales. Dans un communiqué commun diffusé à quelques heures du peloton d’exécution, l’Union européenne, la France et l’Australie ont appelé l’Indonésie à «stopper les exécutions», estimant qu’il n’était «pas trop tard». «Dans cette requête, nous (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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