L’incroyable destin de la chancellerie d’Orléans
C?est l?histoire d?un décor XVIIIe siècle, le plus beau probablement de Paris, qui s?est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Le voilà, après un feuilleton rocambolesque de plus d?un siècle, remonté ex situ dans l?un des lieux les plus prestigieux de la capitale, l?hôtel de Rohan, au sein des Archives nationales.
Pour le situer sur ses terres d?origine, il faut se diriger vers le Palais-Royal, à l?angle des rues de Valois, du Colonel-Driant et des Bons-Enfants, et imaginer un luxueux hôtel bâti en 1705 par le futur régent, le duc d?Orléans, pour sa maîtresse. Vingt ans plus tard, après sa mort, son fils le confie à son chancelier, d?Argenson, concepteur de l?École militaire, de la place de la Concorde, des Champs-Élysées et protecteur des Encyclopédistes. L?endroit prend alors sa dénomination qu?il ne perdra plus : la chancellerie d?Orléans. Pour le « rafraîchir », son fils, grand mécène, engage l?un des architectes les plus doués du siècle, Charles De Wailly, touche-à-tout de génie capable de voltiger d?un style à l?autre, mais qui entrera dans la postérité pour avoir lancé le style néoclassique.
Suivi de chantier de restauration des décors de la Chancellerie d?Orléans. Phase de travaux en cours : Repose des décors. Maître d?ouvrage : ministère de la Culture et de la Communication. Maître d'ouvrage délégué: OPPIC. Paul Barnoud, architecte en chef des monuments historiques et François Janneau, architecte en chef des monuments historiques. Entreprises [...] Lire la suite