L’IA se met en quête de la vie extraterrestre
L’intelligence artificielle peut-elle aider à découvrir des traces de vie sur Mars ? Oui selon Kimberley Warren-Rhodes, du Seti, l’organisme international dédié à la recherche d’une intelligence extraterrestre. Cette spécialiste de l’écologie statistique est à l’origine d’un projet fascinant qui mise sur l’IA et les processus d’apprentissage automatique afin de déceler des biosignatures dans des environnements en apparence stériles.
Mais c’est sur Terre que ce nouveau dispositif qui devrait équiper de prochaines sondes martiennes a été testé ou plutôt « formé ». Pour cette phase, les chercheurs ont opté pour le lieu le plus inhospitalier à la vie à la surface de notre planète, le désert d'Atacama au Chili. A 3 500 mètres d’altitude, le programme avait pour mission de détecter des organismes vivants au milieu d’un chaos de roches, de dômes de sel et de cristaux d’albâtre. Et le résultat s’est avéré spectaculaire…
Au cœur d’une zone de 3 kilomètres carrés, à Salar de Pajonales, à la limite du désert d'Atacama et de l’Altiplano, l'IA, nourrie d’images de drones, d'échantillons collectés sur place et de cartographies de la région -des données similaires à celles que l’on est en mesure de recueillir sur Mars-, a pu réduire la zone de recherche de 97 %. Et les chances de détecter des traces de vie ont été améliorées de 88 % !
Dans un communiqué, le SETI ne cache pas son enthousiasme : « Nous espérons que d'autres équipes d'astrobiologie adapteront notre approche pour cartogra...