L’Himalaya à moto : royaume de pierres et de fruits – partie 1

Pour faire un break de mon quotidien “citadin” à Leh, je pars en balade dans la luxuriante vallée de l’Indus. Je veux juste rouler le nez au vent, marauder quelques abricots, marcher tranquillement de village en village, dormir chez l’habitant et visiter quelques monastères, parmi les plus beaux et les plus anciens de la région. On n’est pas obligé d’être un grand sportif pour arpenter les chemins du Ladakh !

Royaume de pierres et de monastères

En quittant la “frénésie” de Leh, on est rapidement propulsé dans ce grand désert d’altitude. Un décor minéral fait d’imposantes montagnes arides qui se teinte de couleurs chaudes avec ses oasis miraculeuses. Les eaux de l’Indus et les nombreux torrents permettent d’irriguer des patchworks de champs cultivés de blé et d’orge, mais aussi des vergers de pommiers et d’abricotiers. Première halte à Nimmu, à 30 kilomètres de Leh, là où le fleuve Indus rencontre la rivière Zanskar. Dans ce petit village traditionnel se trouve une maison extraordinaire : Nimmu House. Cette demeure nobiliaire a été restaurée à la perfection et transformée en maison d’hôtes. J’ai la chance de pouvoir en profiter le temps d’un déjeuner dans son verger avant de reprendre la route vers Likir. Premier monastère et pas des moindres. Celui-ci est placé sous l’autorité du frère du dalaï-lama et gardé par une statue aussi géante que dorée du futur Bouddha. Sous un ciel bleu imperturbable, on poursuit notre incursion dans la vallée du Sham jusqu’à Hemis Shukpachan, le village des genévriers.

Tous ces villages se trouvent sur un chemin de randonnée bien connu des voyageurs : le “baby trek”. Baby car facile, sans passage de cols à 5 000 mètres ni trop fort dénivelé. Pourtant les premières foulées dans le village ne sont pas des plus aisées. Surtout sous un soleil de plomb. Difficile de reprendre son souffle quand on n’est pas habitué à l’effort à 3 500 mètres d’altitude. On cherche l’ombre. Magie ou mirage : une véritable prairie verdoyante apparaît avec une forêt de genévriers centenaires.

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