L’heure du Rassemblement national n’est pas encore venue
“Coup de tonnerre”, estime Le Temps, au soir du second tour des élections législatives en France, avec ce résultat totalement imprévu : la “gauche en tête” et le “Rassemblement national, dont la progression est largement endiguée”. Le RN est “en net recul” ce dimanche soir, constate La Libre, alors qu’il avait “rêvé de la majorité absolue” à l’Assemblée nationale. Ce rêve “ne devrait pas se produire”, appuie le quotidien belge.
En France, “le moment historique de l’extrême droite devra attendre”, relève la BBC. Marine Le Pen et Jordan Bardella “espéraient une victoire spectaculaire et historique”, mais “leurs espoirs sont déçus” ce soir, explique le média public britannique, même si leur parti a “considérablement augmenté sa représentation au Parlement”.
Une défaite “nette”
De fait, c’est une “nette défaite pour le Rassemblement national”, rapporte en Allemagne Die Zeit, puisque le parti d’extrême droite “n’arrive qu’en troisième position (134 à 152 sièges) selon les premières projections”. Au siège du RN à Paris l’annonce des résultats a déclenché “des cris d’effroi et des larmes”, relève le Financial Times. “Un silence stupéfait a remplacé les drapeaux agités et les chants qui avaient suivi le premier tour”, explique le quotidien économique. C’est qu’il s’agit d’une “déception amère” pour le parti de Marine Le Pen.
La France “a dit ‘non’ à l’extrême droite au second tour des élections législatives”, résume El País. C’est une “surprise” qui “prouverait le succès du cordon sanitaire mis en place contre le RN ces derniers jours”, selon le quotidien espagnol. Pourtant, “le parti de Marine Le Pen était favori”, après avoir obtenu 33 % des voix au premier tour dimanche dernier, rappelle le quotidien espagnol.
Après avoir gagné le premier tour, explique The Telegraph, “le Rassemblement national de Marine Le Pen a ‘perdu’ le second de manière spectaculaire, non seulement en étant battu par une alliance de gauche hétéroclite allant des ex-trotskistes aux socialistes, mais aussi en terminant très probablement troisième derrière le camp Macron”. Et quand bien même “ce résultat représente un gain historique pour le camp Le Pen, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une énorme gifle pour le RN et son jeune leader, Jordan Bardella”, poursuit le correspondant à Paris du quotidien britannique.
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