L’herbe est-elle plus verte ailleurs ?
De plus en plus d’Américains partent passer leur retraite à l’étranger, explique Fortune. Leur nombre a presque doublé entre 2000 et 2022. Certains “ne peuvent tout simplement pas vivre confortablement avec une retraite fixe aux États-Unis, où les coûts du logement et des soins de santé, en particulier, deviennent de plus en plus inabordables”, explique le magazine. D’autres ont envie de voyages et de rencontres avec d’autres cultures. Et d’autres encore, qui auraient les moyens de rester aux États-Unis, “se rendent compte à quel point ils pouvaient en avoir plus pour leur argent à l’étranger”.
Allan Fawcett, un retraité américain, s’est installé en Espagne, où il “passe ses journées à jouer au tennis, à lire et à aller à la plage ou au café avec des amis expatriés à Barcelone”. Il voyage dans le reste de l’Europe et a prévu un voyage à Paris pour les Jeux olympiques. “Le même style de vie ne serait pas possible aux États-Unis”, confie-t-il, lui qui apprécie les logements et la nourriture bon marché, le bon système de transport et la possibilité de se déplacer à pied. Susan Keenan Sweeney a elle aussi choisi l’expatriation mais en Hongrie, le pays d’origine de son mari. “Nous économisons des milliers de dollars par an en impôts fonciers par rapport à la Floride, et l’assurance-maladie des expatriés ne représente qu’une fraction du coût de l’assurance-maladie américaine”, explique-t-elle.
Il y a néanmoins des inconvénients : l’éloignement d’avec les proches, des impôts sur les revenus généralement plus élevés, des formalités administratives lourdes pour s’expatrier, certains produits plus chers, l’absence de soignants anglophones. “Et puis il y a les avantages plus importants, comme des mois de congé de maternité payés, un enseignement secondaire peu coûteux et des soins de santé abordables”, souligne Fortune.
En Nouvelle-Zélande aussi de nombreuses personnes s’expatrient en quête d’une vie meilleure à l’étranger, souvent en Australie mais aussi au Royaume-Uni. Le New Zealand Herald constate que l’immobilier est plus cher à Londres qu’à Sydney et Auckland mais que les prix sont comparables par ailleurs. Les salaires en revanche sont plus attractifs ailleurs. Le quotidien donne l’exemple d’un professeur de mathématiques dont le salaire “a bondi de 31 000 dollars [néo-zélandais] ‘juste en prenant un vol’” vers l’Australie. Il en va de même dans la police australienne, bien mieux payée que son équivalent néo-zélandais. La comparaison des salaires avec le Royaume-Uni est moins évidente, à part pour la vente et la garde d’enfants.
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