L’Haÿ-les-Roses : le maire toujours traumatisé par l’attaque de son domicile, deux mois après

JOEL SAGET / AFP

C’était dans la nuit du 1er au juillet, en pleine période des émeutes, consécutives à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans, tué par balle par un policier à Nanterre, après un refus d'obtempérer. Cette nuit, le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, a été visé par une attaque à la voiture bélier en feu, alors que sa femme et ses deux enfants de 5 et 7 ans dormaient dans la maison. Alors qu’ils tentaient de s’échapper, face à des tirs de mortier, un des enfants s’était blessé, et la femme s’était « brisé le genou », et avait dû être emmenée en urgence à l’hôpital. Sur BFMTV, jeudi 7 septembre, Vincent Jeanbrun est revenu sur cet acte, expliquant que sa femme ne pourra « pas marcher ou conduire avant le mois de décembre ».

Mais le maire de la ville a déclaré être encore traumatisé psychologiquement par cette nuit : « L’attaque, elle change tout, en réalité. La façon dont vous abordez le monde, la façon dont vous vous sentez ou pas en sécurité d’aller et venir ». Et d’ajouter : « Pour tous les élus en France, la famille, le foyer, peut être un point d’attaque, peut être une cible. Et d’un coup, il n’y a plus juste sa personne à mettre en sécurité, il y a la famille ».

Depuis, douze personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête, ouverte pour tentative d’assassinat. Toutes ont été relâchées, et les auteurs de l’attaque courent toujours.


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