Léger repli en vue Wall Street en l'absence de catalyseurs

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue mercredi en léger repli et les Bourses européennes évoluent sans tendance claire à mi-séance dans des marchés prudents à la veille de la réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de la Bourse de New York en baisse d'environ 0,2%.

À Paris, le CAC 40 cède 0,13% à 5.290,78 points vers 12h30 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,22% et à Londres, le FTSE gagne 0,34%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,04%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,12% et le Stoxx 600 est stable.

Les variations sont limitées en l'absence d'événement politique ou économique majeur et d'avancée significative dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Dans ce dossier, le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, a déclaré mardi que Donald Trump rejetterait tout accord commercial qui ne serait pas parfait. Il a toutefois ajouté que les Etats-Unis continuaient de travailler à un compromis avec Pékin.

L'agenda macroéconomique est mince avec tout de même la publication avant l'ouverture de Wall Street de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, ainsi que des chiffres du commerce extérieur américain de décembre.

Les investisseurs prendront ensuite connaissance du Livre beige de la Réserve fédérale (19h00 GMT), état des lieux de la situation conjoncturelle, à deux semaines de la prochaine réunion de la banque centrale américaine.

VALEURS EN EUROPE

L'indice Stoxx 600 de l'automobile (-0,82%) signe la plus mauvaise performance sectorielle en Europe, pénalisé par la baisse de l'équipementier allemand Schaeffler qui a annoncé une baisse de son bénéfice annuel et un programme de restructuration, soulignant les difficultés du marché automobile.

Dans son sillage, Continental, Daimler, Valeo et PSA perdent entre 1,5% et 3%.

A Paris, la plus forte baisse du SBF 120 revient à la société de biotechnologie DBV Technologies qui chute de plus de 11% après avoir creusé ses pertes nettes à 166,1 millions d'euros en 2018.

A la hausse, Dialog Semiconductor se distingue avec un gain de 5,51% à Francfort, à un plus haut de plus d'un an, après avoir annoncé une légère augmentation de son bénéfice d'exploitation trimestriel et réduit son exposition à Apple.

CHANGES

Le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence, conservant ses gains de la veille après la publication d'une accélération plus forte que prévu de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis en février et de la hausse surprise des ventes de logements neufs.

L'euro évolue autour de 1,13 dollar, à proximité d'un creux de deux semaines, à la veille de la réunion de la BCE, qui pourrait suggérer un report sa première hausse de taux de l'après-crise et donner des précisions sur une nouvelle opération ciblée de refinancement de long terme à destination du secteur bancaire.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans recule à 2,713% en raison des craintes suscitées par les tensions sur le commerce. Le 10 ans américain avait franchi en début de semaine le seuil de 2,76%.

Le rendement du Bund de même échéance, taux de référence de la zon euro, suit le mouvement et recule sous 0,15%.

PÉTROLE

Le brut léger américain perd 0,8% à 56,10 dollars le baril, pénalisé par l'augmentation plus forte que prévu des stocks de brut américain la semaine dernière. Le Brent du mer du Nord est stable, autour de 65,80 dollars.

(Édité par Véronique Tison)