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Légère hausse sur les Bourses en Europe avant des rendez-vous majeurs

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en légère hausse mardi dans la matinée, les investisseurs confortant les gains des derniers jours avant des rendez-vous importants sur le front du commerce international et de la politique monétaire.

À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,38% à 5.493,73 points à 08h40 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,43% tandis qu'à Londres, le FTSE recule de 0,33%, pénalisé par la vigueur de la livre sterling après un indice PMI meilleur qu'attendu.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,37%, le FTSEurofirst 300 gagne 0,19% et le Stoxx 600 s'adjuge 0,18%.

L'indice paneuropéen a gagné 1,3% lors des deux dernières séances après avoir perdu 3,6% depuis un pic de plus de trois mois touché le 22 mai en raison de la crise politique en Italie.

Le nouveau gouvernement italien, mené par Giuseppe Conte, devrait selon toute vraisemblance remporter mardi soir le vote de confiance du Sénat, puis celui de la Chambre basse, "ce qui devrait aider à réduire encore la volatilité sur le marché", soulignent les économistes de Société générale. Le président du conseil doit s'exprimer à partir de 10h00 GMT devant le Sénat puis à partir de 11h30 GMT devant les députés.

La situation italienne étant stabilisée, du moins pour un temps, les investisseurs se tournent désormais vers les prochaines échéances : le sommet des pays du G7 vendredi et samedi au Canada, qui interviendra dans un contexte de tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses principaux partenaires, et les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) mercredi et jeudi prochains.

RECORD EN CLÔTURE DU NASDAQ

La publication, vendredi, d'un très bon rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis a alimenté les anticipations selon lesquelles la Fed pourrait relever ses taux trois voire quatre fois en 2018, une deuxième hausse, après celle de mars, étant attendue à l'issue du comité de politique monétaire des 12 et 13 juin.

Cette perspective n'a néanmoins pas pesé sur Wall Street, qui continue de saluer de récents indicateurs américains très positifs. La Bourse de New York a clôturé sur une nouvelle hausse lundi soir, portée notamment par les valeurs technologiques. Le Nasdaq Composite a ainsi inscrit un nouveau record de clôture à 7.606,46 points.

En Asie, les places boursières chinoises ont salué la publication de l'indice PMI Caixin-Markit du secteur des services, ressorti inchangé à 52,9 en mai, ce qui traduit une croissance régulière et toujours soutenue.

L'indice CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale a avancé de 1%.

En Europe, l'indice PMI composite du mois de mai a été confirmé à 54,1 en version définitive, confirmant le ralentissement observé depuis le premier trimestre.

La nouvelle n'a eu que peu d'effets sur l'euro, qui évolue autour du seuil de 1,17 dollar, après un pic à 1,1744 la veille.

LE PÉTROLE PÈSE SUR LE SECTEUR AÉRIEN

De son côté, le dollar recule légèrement face à un panier de devises de référence mais reste non loin de son pic de six mois atteint la semaine dernière. Les cambistes surveilleront la publication, à 14h00 GMT, de l'indice ISM des services en mai aux Etat-Unis.

Le billet vert profite par ailleurs de la hausse des rendements des emprunts d'Etat américains, celui à deux ans étant revenu à 2,5%.

Aux valeurs en Europe, Schneider Electric (-2%) accuse le plus fort repli du CAC 40, pénalisé, selon des intervenants de marché, par des informations de la Lettre de l'Expansion évoquant un deuxième semestre "plus compliqué" pour le groupe en raison de l'impact de la hausse des coûts des matières premières.

La hausse des cours du pétrole - le baril de Brent revenant à plus de 75 dollars - pénalise les compagnies aériennes : Air France-KLM perd 2,77%, IAG recule de 3,29% et Lufthansa abandonne 1,67%.

L'indice Stoxx du secteur des transports (-0,68%) accuse ainsi la plus forte baisse sectorielle en Europe.

Casino lâche 4,23% après la confirmation par les analystes de Barclays de leur recommandation à "sous-pondérer" en raison des récents mouvements de changes et de leur prudence pour les performances du groupe en France et à l'étranger. Ils ont abaissé leur objectif de cours à 34 euros contre 38 euros.

De son côté, le groupe publicitaire britannique WPP (-3,8%) souffre de la dégradation du conseil des analystes de Berenberg à "vendre".

(Édité par Marc Angrand)