L’extrême droite européenne veut qu’Elon Musk remporte le prix Sakharov sur les droits humains
EUROPE - Elon Musk a-t-il apporté une contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée ? C’est en tout cas ce que pense l’extrême droite européenne, dont le groupe des Patriotes dirigé par Jordan Bardella, qui l’a proposé comme candidat au prix Sakharov sur les droits humains.
Les Patriotes et le petit groupe « Europe des nations souveraines » ont opté pour Elon Musk, pour sa contribution à la « liberté d’expression » en tant que patron du réseau social X, ex-Twitter.
« Ce n’est pas un pied de nez » à la Commission
Musk est pourtant en conflit ouvert avec la Commission européenne, qui pourrait infliger à X une amende géante pour de possibles violations de son nouveau règlement sur les services numériques.
« Ce n’est pas un pied de nez » à la Commission, assure l’eurodéputé RN/Patriotes Thierry Mariani. Elon Musk « œuvre » avec X pour un « débat véritablement libre et indépendant », alors que la « liberté d’expression est menacée par l’idéologie woke et l’islamisme intégriste », estime-t-il.
Les autres groupes politiques ont aussi présenté jeudi leurs candidats pour ce prix prestigieux que remet chaque année le Parlement européen à des défenseurs des droits de l’homme et de la liberté de pensée.
Fratelli d’Italia choisit le candidat de l’opposition vénézuélienne
ECR, le groupe où siège Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite de Giorgia Meloni, a de son côté proposé Edmundo González Urrutia, le candidat de l’opposition vénézuélienne lors de la présidentielle de juillet.
Le Parlement européen a récemment voté à Strasbourg une résolution symbolique pour le reconnaître comme « le président légitime, élu démocratiquement », face à Nicolás Maduro, proclamé vainqueur.
À droite, le PPE, la première force au Parlement, l’a choisi également ainsi que la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado.
Les « journalistes en Palestine » ou des organisations pour la paix au Proche-Orient
Les centristes de Renew Europe et les sociaux-démocrates à gauche plaident pour « Women Wage Peace » et « Women of the Sun », deux organisations israélienne et palestinienne qui travaillent de concert pour la paix au Proche-Orient.
Les Verts soutiennent Gubad Ibadoghlu, un économiste et activiste en détention en Azerbaïdjan.
Le groupe de « la gauche » radicale propose les « journalistes en Palestine », notamment plusieurs journalistes décédés en couvrant la guerre à Gaza.
Un vote pour retenir trois finalistes aura lieu le 17 octobre avant la désignation du lauréat le 24 octobre et une cérémonie de remise de prix le 18 décembre. L’an dernier, le prix avait été décerné à Mahsa Amini, jeune Kurde iranienne décédée en 2022, et au mouvement « Femme Vie Liberté » réprimé dans le sang par le pouvoir en Iran.
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