L’extrême droite craque pour le lait cru et c’est “absolument terrifiant”
C’est un breuvage de plus en plus convoité outre-Atlantique. Vodka ? Gin ? Pas du tout : lait cru.
Des masculinistes d’extrême droite qui le présentent comme un “superaliment” aux tradwives qui recommandent d’en ajouter quelques gouttes dans le café, vantant ses prétendues vertus immunitaires, le lait non pasteurisé a la cote chez les conservateurs.
Au milieu de cette vague antiscience et antiexpertise, The Guardian revient sur une tendance qui laisse les experts “absolument horrifiés”.
“Aux États-Unis, dans de nombreux États, le lait cru ne peut être vendu légalement pour la consommation humaine”, rappelle The Atlantic.
Pourtant, quelque 11 millions d’Américains en consomment quand même, portés par les discours conservateurs d’influenceurs “bien-être” d’extrême droite qui prolifèrent sur les réseaux sociaux.
“Les ventes hebdomadaires
de lait de vache cru
ont augmenté de 21 %,
atteignant même un pic
de 65 % par rapport
à la même période,
l’année précédente.”
Le site du groupe audiovisuel américain “PBS News”
Sur TikTok, Paul Saladino, un influenceur fitness populaire, également connu sous le nom de Carnivore MD, “chante, torse nu, les supposées vertus du lait cru”, en disant : “Je vous jure, ça n’a rien à voir avec ce lait pasteurisé, uniformisé, qu’on trouve au supermarché”, raconte le Guardian.
“Dans ces vidéos, le mot ‘pasteurisé’ est prononcé avec un sourire narquois, comme s’il s’agissait de quelque sous-produit dangereux d’une des nombreuses perversions de l’humanité destructrice, de la même manière que l’on peut dire ‘microplastiques’”, poursuit le quotidien britannique.
Mais pourquoi cette soudaine passion ?
Selon certains influenceurs, le lait cru contiendrait davantage de vitamines et de minéraux que le lait pasteurisé. Ce que contestent les scientifiques, car il n’existe à ce jour aucune preuve d’un quelconque avantage nutritionnel du lait cru.
En revanche, ce dont on a la preuve, c’est que “le lait cru peut contenir des germes nocifs, comme Campylobacter, Cryptosporidium, E. coli, Listeria, Brucella et Salmonella”, énumère le quotidien britannique.