L’expérimentation de l’uniforme obligatoire n’est pas enterrée, Gabriel Attal promet des annonces à l’automne
POLITIQUE - Le dossier est sur la table. En ce lundi 4 septembre, date de la rentrée scolaire, et après plusieurs jours de débats sur l’interdiction de l’abaya à l’école, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a redit son intention d’expérimenter le port de l’uniforme obligatoire. Une décision qui vise à faire « avancer le débat » et dont les contours seront précisés d’ici l’automne.
« J’annoncerai à l’automne les modalités d’expérimentation qui nous permettront de tester cette solution », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale sur RTL, comme vous pouvez le voir ci-dessous à partir de 3’10. « Je ne suis pas sûr que l’uniforme soit une solution miracle qui permette de régler tous les problèmes de l’école, mais elle mérite d’être testée. Je suis très favorable à l’expérimentation, pour qu’elle puisse faire avancer le débat », ajoute-t-il.
« Le meilleur moyen de se faire une idée, c’est de tester les choses dans une série d’établissements, des territoires différents, écoles primaires, collèges, lycées », estime l’actuel locataire de la rue Grenelle, à rebours de son prédécesseur Pap Ndiaye. Ensuite, « on regarde si c’est utile ou pas pour les élèves ».
LR et RN premiers volontaires
Gabriel Attal n’a en revanche pas voulu s’avancer sur une date pour le début de cette expérimentation. Pour l’heure, il a simplement invité les élus locaux qui souhaitent proposer des établissements à se rapprocher de son ministère.
Et ils sont déjà plusieurs, issus de la droite et de l’extrême droite : ainsi, les présidents LR des Conseils départementaux des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône se sont déjà proposés, emboîtant le pas au patron des Républicains Éric Ciotti, au maire RN de Perpignan Louis Aliot et à l’édile de Béziers Robert Ménard.
Au sein de la majorité, les avis sur l’uniforme sont partagés. « On peut envisager la question de l’uniforme, mais il faut que ça vienne des établissements eux-mêmes », a déclaré sur Europe 1 et CNews le président du MoDem François Bayrou le 30 septembre. « L’idée qu’il faut tout généraliser est une idée que l’on doit prendre avec précaution, avec réserve », a-t-il ajouté. À l’inverse, les secrétaires d’État Sonia Backès et Sarah El Haïry sont pour… sans oublier la femme du président Brigitte Macron. Emmanuel Macron n’a pas publiquement pris position. Mais en cette rentrée, l’interro surprise sur ce sujet n’est pas exclue.
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