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L’ex-porte-avions « Foch » sur le point d’être coulé dans l’Atlantique

L'ex-porte-avion « Foch », rebaptisé « São Paulo », quitte le port militaire de Brest, le 1er février 2001. - Credit:EMMANUEL PAIN / AFP

L’ancien fleuron de la marine nationale, revendu au Brésil en 2000, erre depuis plusieurs mois après un démantèlement avorté. Il devrait être sabordé ou torpillé.

L'image, si elle est diffusée, fera assurément le tour du monde. L'ancien porte-avions français Foch, vendu au Brésil en 2000 qui l'a rebaptisé São Paulo, serait sur le point d'être sabordé ou torpillé dans l'océan Atlantique. Désarmé en 2018 par la marine brésilienne qui n'a jamais réussi à l'admettre réellement au service actif, le navire contient des substances toxiques et devait être démantelé en Turquie, au chantier naval Sok Denizcilik qui l'avait racheté en 2021 pour sa ferraille. Mais le pays a finalement refusé l'accès à ses eaux territoriales, alors que la coque passait déjà le détroit de Gibraltar.

De retour au large de l'Amérique du Sud, le Brésil lui a interdit de quitter ses eaux tout en lui refusant l'accès aux ports militaires et civils. Cet imbroglio n'est pas sans rappeler les dernières années de son navire-jumeau, le Clémenceau, entre 2003 et 2010.

« Un colis toxique de 30 000 tonnes »

Depuis la fin de l'année 2022, le fantôme du porte-avions Foch erre donc, remorqué par une compagnie néerlandaise payée par le chantier turc. Celle-ci a dû envoyer en décembre un second remorqueur relever le premier, arrivé au bout de ses réserves de carburant et de vivres. L'attelage a fait un nombre incalculable de ronds dans l'eau, au large du Brésil, dans l'attente d'une décision. Coup de théâtre début janvier : alors que le remorqueur venait de commencer à s'éloigner sans autorisation des côtes avec l'ex-porte-avions, l'agence environnementale de Brasili [...] Lire la suite

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