L’Europe veut mettre la Chine à l’amende
La Commission européenne ouvre une enquête sur les subventions que la Chine accorde à ses constructeurs automobiles, sources de «prix artificiellement bas».
Protectionnisme et libre-échange ont toujours perturbé les relations entre la Chine et le reste du Monde. La France avait initié un mouvement de fronde ces derniers mois afin de contrer les pratiques jugées protectionnistes de la Chine. Il est vrai qu’en distribuant des Bonus Écologiques à la pelle aux voitures chinoises à bas coûts, le gouvernement français avait de plus en plus l’impression d’être le dindon d’une farce dont les premières victimes ne sont autres que ses constructeurs. Par la voix de sa présidente, Ursula von der Leyen, la Commission européenne a annoncé ce mercredi l’ouverture d’une enquête officielle sur les (très/trop) généreuses subventions publiques chinoises.
Offensive chinoise d’ampleur
Pour mieux comprendre cet état de fébrilité au sein de l’union européenne, un petit aperçu du marché s’impose. La Chine mise depuis longtemps sur le 100% électrique dans l’automobile et a pris une longueur d’avance sur l’Europe, en devenant notamment le leader absolu dans la technologie des batteries. Forts de cet avantage, ses constructeurs se sont développés sur le marché interne avant d’entamer une offensive à l’étranger une fois arrivés à maturité.
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