L’Europe est-elle condamnée à la dépendance à la Chine pour les batteries lithium-ion ?
Représentant plus de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur des transports joue un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique. La décarbonation de la mobilité constitue un levier majeur des stratégies des États, faisant de l’électrification des transports, et tout particulièrement du secteur de la fabrication des batteries, un des secteurs les plus stratégiques. Les enjeux sont d’autant plus critiques que, si le secteur des batteries lithium-ion (Li-ion) a connu une croissance fulgurante au cours de la décennie passée, celle-ci a surtout profité à la Chine qui en domine l’ensemble de la chaîne de valeur, de l’extraction des matières premières à la production desdites batteries.
Cette hégémonie reflète une politique volontariste mise en place par l’empire du Milieu depuis plus de deux décennies, alliant internationalisation de ses entreprises (politique du « Go Global ») pour la sécurisation des matières premières – notamment les minerais et métaux critiques – et incitations à l’implantation de firmes étrangères sur son sol pour développer des avantages comparatifs sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Face à ce constat, quelles pistes s’offrent à l’Europe pour s’extraire de la dépendance chinoise ?
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Crédits photos de l'image de une : Source : Kynny