Dans l’Essonne, au fil de l’eau sur les traces des castors

A la recherche de traces de castors, de retour dans la vallée de l'Essonne avec Paul Hurel, chargé de mission de l'Office National de la chasse et de la faune sauvage (Oncfs) et Thierry Fuhrer, garde rivières du syndicat de la rivière Essonne. Photo Cyril Zannettacci pour Libération.

Quasiment disparu au XIXe siècle, le plus grand rongeur d’Europe recolonise petit à petit les berges des rivières françaises, comme celles de l’Essonne où il a récemment été observé. Expédition francilienne à la recherche de l'animal.

Ne racontons pas d’histoires : pour croiser la route de Père Castor, il eût fallu avoir un grand coup de pot (et se lever tôt). Hélas, malgré un réveil aux aurores, il n’en fut rien. La raison ? De retour en Ile-de-France, le plus gros rongeur d’Europe se fait (encore) discret dans la région, contrairement au ragondin, son lointain cousin sud-américain, introduit dans les années 1880, et qui pullule dans les rivières de France.

Depuis un peu plus d’un an environ, le castor fiber – à ne pas confondre avec le castor canadiensis, l’autre espèce nord-américaine – a cependant refait son apparition aux portes de Paris. Le mammifère semi-aquatique a en effet été récemment observé dans la partie basse et marécageuse de la vallée de l’Essonne, une zone humide aujourd’hui classée Natura 2000, d’où il avait totalement disparu au XIXe siècle, voire bien avant, comme sur l’ensemble du continent.

«A l’époque, c’était une espèce chassée pour sa fourrure et consommée pour sa chair, explique un passionné, Paul Hurel, délégué pour les régions Val-de-Loire et Ile-de-France à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). A tel point que dans les années 1900, il restait moins de 100 individus sur les bords du Rhône, en Camargue.» En 1968, l’espèce a cependant été nationalement protégée pour éviter son extinction avant d’être réintroduite dans le bassin de la Loire, vers Blois, et de recoloniser ses anciens territoires.

«Un gros coup de chance»

S’il est impossible de savoir combien d’individus ont repeuplé l’Essonne, ce spécialiste du castor a accepté début juin de nous mener en barque (et en bottes) pour tenter de voir l’animal. Enfin, voir, c’est un bien grand mot, disons observer les nombreuses traces, comme l’écorçage de troncs et les (...)

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