L’esprit des Jeux Paralympiques

À l'approche des Jeux paralympiques de Paris 2024, les regards se tournent vers les exploits des para-athlètes. Ces compétitions révèlent non seulement des avancées technologiques, mais aussi une réflexion sur l'inclusion et le courage, rappelant l'ingéniosité humaine à travers les âges.

Tous ceux qui se souviennent d’Oscar Pistorius (d’avant son crime), véritable « Blade Runner » multimédaillé paralympique révélant au monde comment courir avec deux étranges virgules de carbone en guise de jambes, devraient vouloir en savoir plus sur la lame d’Alexis Hanquinquant. Pour le para-triathlète français, médaille d’or aux Jeux de Tokyo, Airbus a en effet aligné tous les calculs numériques voulus afin d’obtenir une prothèse de choc. Un appareillage à la hauteur des trois agitos rouge-bleu-vert virevoltants, logo symbole des Jeux paralympiques de Paris, qui débutent le 28 août.

"L’esprit en mouvement"

Après l’engouement des JO, les yeux vont se braquer vers des sportifs handicapés, avec prothèses de carbone, fauteuils roulants et aussi guides de course, tel Joachim Berland au côté du sprinteur français Trésor Makunda. Douze jours pour suivre de nouveaux exploits de très haut niveau. "L’esprit en mouvement", selon la devise de ces Jeux, va-t-il se manifester ? L’esprit de la championne ou du champion, certainement. Mais il faut aussi compter avec celui des proches, des entraîneurs ou entraîneuses, des supporters et, au-delà, de la société tout entière.

Comme le dit la scientifique Valérie Delattre, qui a lancé il y a quinze ans la discipline d’"archéologie du handicap", la France faisant figure aujourd’hui de pays pilote dans le domaine, "le handicap est un curseur". Après analyse de pléthore de données remontant au paléolithique, l’archéo-anthropologue peut affirmer que "lorsqu’une société va bien, elle prend soin de ses membres vulnérables. Mais qu’elle se crispe, se resserre sur elle-même – à cause d’un virus, d’une guerre etc., et ces personnes vulnérables deviennent des bouches inutiles, des boulets...". (Voir la vidéo ci-dessous et l'encadré plus bas).

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