Sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, des prières juives défient le «statu quo»

C’est l’un des lieux ultra-sensibles du conflit israélo-palestinien : esplanade des Mosquées pour les musulmans, mont du Temple pour les juifs, dans la vieille ville de Jérusalem. Le statu quo en vigueur depuis des décennies interdit - en principe - aux juifs de prier à cet endroit. Mais, sous la pression de mouvements ultranationalistes religieux israéliens, ces prières sont de plus en plus fréquentes, encouragées par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Notre envoyé spécial à Jérusalem a pu assister à l’une de ces prières qui se déroule sous la surveillance de la police israélienne.

Le soleil fait briller la coupole dorée du Dôme du Rocher, qui domine l’esplanade des Mosquées. Dans la lumière du matin un groupe de fidèles juifs prie silencieusement mais sans se cacher. Une femme se tient debout, les yeux fermés, bras écartés, visage tourné vers le ciel. Un homme appuie son front sur la branche noueuse d’un des oliviers qui poussent sur l’Esplanade, presque déserte à cette heure matinale. Un peu plus loin, un groupe d’une dizaine d’hommes et de femmes prient également. Des policiers israéliens les encadrent de près, sans intervenir.

« C’est le lieu le plus saint pour le peuple juif et l’endroit où l’on ressent la présence de Dieu », nous dit l’un des participants après sa prière. Visiblement ce début d’interview ne plaît pas à la police qui immédiatement demande au journaliste de quitter l’Esplanade. Un contrôle d’identité plus tard, l’interview peut reprendre à l’extérieur de ce lieu vénéré par les musulmans et par les juifs.

Statu quo


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