Décéder à 56 ans quand on était une femme née en 1900, c’était normal. Aujourd’hui, on peut considérer cela comme une mort prématurée et ça le sera encore plus dans les décennies à venir. En effet, d’après une récente étude de l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), les filles nées en 2022 pourraient vivre en moyenne de 88 à 99 ans, soit une moyenne de 93 ans et les garçons de 86 à 96 ans soit une moyenne de 90 ans. D’après le “scénario central des projections”, l’espérance de vie à la naissance progresserait de 37 ans pour les femmes et de 42 ans pour les hommes entre les générations nées en 1900 et celles nées en 2022.

Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation de l’espérance de vie, avec en premier lieu les progrès de la médecine, l’amélioration de l’hygiène et des conditions de vie. Le rythme de progression de l’espérance de vie a été particulièrement rapide pour les générations nées de 1900 à 1937 (+ 5,7 ans toutes les dix années de naissance pour les femmes et + 5,4 ans pour les hommes), en raison des principaux progrès que les sociétés ont connues pendant ces années. À noter cependant que les générations nées de 1910 à 1919 font partie des exceptions. Les deux guerres mondiales, la canicule de 1911 et la grippe espagnole de 1918-1919 ont stoppé ou fortement affaibli les progrès de l’espérance de vie pendant cette période. Même constat pour les générations nées de 1937 à 1945 en raison de la Seconde Guerre mondiale et des hivers particulièrement (...)

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