Dans l’entourage de Macron, on le surnomme AK47: Alexis Kohler, le Président bis

Jamais un secrétaire général de l’Élysée n’a eu autant de pouvoir. Alors que beaucoup souhaitent son départ, Alexis Kohler reste.

Il s’en est fallu de peu que les extrêmes l’emportent. Alexis Kohler, le redoutait, il a souvent confié, en petit comité, de sombres analyses : pays ingouvernable, envolée des populismes… « La mort est assurée, disait le secrétaire général de l’Élysée. Tous les présidents finissent dans un cercueil. » Il était blême mais vaillant, toujours le dernier à éteindre la lumière au palais, vers 2 heures du matin, après avoir classé ses dossiers et désinfecté son clavier d’ordinateur. Il partait promener son cavalier king charles, grappiller quelques heures de sommeil et la tendresse des siens dans son bel appartement de fonction du quai Branly, sécurisé comme un bunker.

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Il a organisé la campagne jusqu’au premier tour – programme et apparitions minimalistes, conseil de ne pas partir à Kiev rencontrer Zelensky – avant que « le chef », comme d’habitude, ne reprenne le manche. Tant d’ajustages, de couleuvres avalées, de nuits trouées, sans broncher, à peine souffler de ses lèvres mutines, bien plus expressives que son regard : « Je sais pourquoi j’ai signé… » Et voilà. Macron a emporté la France, avec la promesse que tout change une fois encore. Place à l’écoute, à la concertation, à l’écologie ; nouveaux paradigmes, nouveaux hommes.

Ira-t-il jusqu’à remplacer son secrétaire général ? Ils sont nombreux à l’y pousser : François Bayrou, Nicolas Sarkozy, Alain Minc, l’inoxydable sioux des affaires, ou François Sureau, l’avocat académicien, tous déchaînés contre ce Kohler qu’ils considèrent comme la quintessence du technocrate, « le chef des crânes d’œufs », responsable des erreurs du quinquennat. Scénario simpliste mais tentant. C’est lui qui,(...)


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