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L’Egypte de nouveau épinglée sur la question des droits de l’homme

Devant le département des forces de sécurité au Caire, le 18 février, lors d'une manifestation après la mort d'un homme abattu par la police en pleine rue.

Amnesty International accuse l’Agence nationale de sécurité de multiplier les disparitions forcées et les actes de torture contre les opposants au pouvoir.

C’est l’histoire de Karim Abd el-Moez, étudiant en ingénierie de 22 ans, enlevé une nuit d’août 2015 au domicile familial par l’Agence nationale de sécurité (NSA) égyptienne et torturé pendant quatre mois à coup de décharges électriques afin qu’il avoue appartenir à l’Etat islamique. Ou d’un autre adolescent de 14 ans, Mazen Mohamed Abdallah, soupçonné d’appartenir aux Frères musulmans, capturé en septembre 2015 et violé à plusieurs reprises avec un bâton.

Comme Karim et Mazen, Amnesty International fait état de 17 cas semblables, dans un rapport publié ce mercredi 13 juillet 2016 et intitulé «Egypte : Officiellement vous n’existez pas. Disparus et torturés au nom de l’antiterrorisme». Au total, ils seraient des centaines à subir le même sort depuis le début de l’année 2015, estime l’ONG, qui s’appuie sur les témoignages d’anciens détenus, de proches, d’avocats, de militants politiques ou encore de défenseurs des droits de l’homme.

Les victimes sont des étudiants, des militants politiques et des protestataires, parmi lesquels figurent des adolescents âgés de 14 ans seulement. A chaque fois, le même scénario se reproduit. La NSA descend au domicile du suspect au milieu de la nuit, l’arrête, le soumet à la torture et à une disparition forcée. Le but ? Intimider les opposants et éliminer la contestation pacifique. «Ce rapport expose au grand jour les méthodes que les autorités égyptiennes sont prêtes à employer pour terrifier et réduire au silence les protestataires et les dissidents», accuse Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

Collusion entre les services et le parquet

Les proches des victimes restent souvent impuissants, n’apprenant que tardivement où leur proche est emprisonné. Amnesty dénonce également la collusion entre la NSA et le parquet égyptien, «qui (...)

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