Publicité

L’Eglise bat le rappel des deniers fidèles

Confrontés à une baisse du nombre des donateurs, les 105 diocèses débutent ce mardi une campagne visant à relancer les collectes, vitales pour leur avenir. Tout en se disant prêts à réduire leur train de vie.

Contrairement à une idée répandue, l’institution catholique ne roule pas sur l’or. Loin de là. Même si elle dispose encore d’un patrimoine immobilier conséquent, elle doit faire face à la baisse inexorable du nombre des donateurs. Voilà son vrai motif d’inquiétude : l’Eglise, qui a perdu sa position dominante dans la société française, négocie une révolution culturelle qui ne dit pas son nom. La question de ses finances en est un révélateur. Pour tenter d’endiguer les pertes, l’épiscopat, réuni début novembre à Lourdes en assemblée générale, a avalisé une opération inédite : une campagne nationale d’affichage et de spots publicitaires qui démarre ce mardi, lendemain de Noël, avec pour slogan : «Vous avez 105 bonnes raisons de donner à l’Eglise catholique.» 105, comme le nombre de diocèses du territoire français.

«Jésus crise». Localement, les diocèses (du moins ceux qui en ont les moyens) avaient déjà mené des campagnes de communication, essentiellement pour motiver les jeunes générations, la moyenne d’âge actuelle du donateur dépassant allègrement les 65 ans. Parmi ces campagnes, quelques-unes ont fait date. Comme celle du diocèse de Nancy (Meurthe-et-Moselle). «En 2010, Jésus crise, donnez que diable !», clamait le slogan, trop irrespectueux aux yeux de certains catholiques qui avaient râlé, sans obtenir le retrait de la campagne. Trois ans plus tard, les diocèses normands avaient ciblé les jeunes en parodiant un site de rencontre avec le slogan «Adopteuncuré.com». Des initiatives à l’impact difficile à mesurer. Car sans être catastrophique, la situation est préoccupante. L’année dernière, 1,128 millions de foyers fiscaux ont contribué au denier de l’Eglise, cotisation volontaire qui constitue sa première ressource, 40 % des 700 millions d’euros qu’elle (...) Lire la suite sur Liberation.fr

TER et Intercités : réservations en réflexion
Merci de l’avoir posée
Logement Le DAL prend Macron au mot
Disparition
IDÉES L’arbre, un végétal trop branché