Comment l’axolotl peut-il régénérer ses membres perdus ?

Reconnaissable à son sourire et à ses branchies plumeuses, l’axolotl est un animal qui fascine depuis son introduction en Europe au XIXe siècle. Originaire des eaux calmes du Mexique, il est aujourd’hui prisé en tant qu’animal de compagnie. Si son apparence pique la curiosité du plus grand nombre, les scientifiques cherchent surtout à comprendre sa capacité à régénérer ses membres lorsqu’ils sont sectionnés. Percer les secrets de cette régénération permettrait potentiellement à l’être humain de retrouver des membres ou des organes perdus. Or, des scientifiques de l’EPFL et des chercheuses de l’Université technique de Dresde ont récemment découvert l’une des raisons de cette capacité de régénération.

Pour leur étude, les chercheuses et scientifiques ont comparé les cellules de cinq espèces différentes : l’être humain, l’axolotl, la poule, la grenouille et la souris. Ils ont étudié les différences entre ces espèces quand une blessure survient. Pour comprendre le phénomène de régénération, il faut remonter au développement de l’embryon. Chez les vertébrés, la crête apicale ectodermique (AER) contribue à la bonne croissance des membres. Sans cet élément essentiel, impossible d’avoir des pattes, des bras ou des jambes. Or, quand les membres de l’axolotl sont sectionnés, les cellules leur permettent de reconstituer la partie manquante du corps, car elles sont constituées d’éléments proches de l’AER. Cela lui permet ainsi de reconstituer sa queue, mais aussi ses poumons ou encore son (...)

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