L’autorité américaine des marchés s’attaque à Binance, le numéro un des cryptomonnaies

Binance, la plus grande Bourse de cryptomonnaies du monde, est poursuivie en justice par la première autorité américaine de surveillance des marchés financiers, qui la soupçonne “d’avoir gagné des milliards de dollars en ‘exposant les actifs des investisseurs à un risque important’”, explique The Guardian.

La Securities and Exchange Commission (SEC) accuse la place d’échanges, qui n’a pas de siège identifié dans le monde, ainsi que son fondateur et patron sino-canadien, Changpeng Zhao, de détournement de fonds, de manipulation et d’avoir vendu illégalement des titres financiers sur le sol américain.

Dans son dossier déposé au tribunal fédéral de Washington le 5 juin, la SEC observe que ces “milliards de dollars” ont été “secrètement envoyés à une autre société” contrôlée par Changpeng Zhao, détaille le quotidien britannique.

Binance a empoché 11,6 milliards de dollars de recettes de juin 2018 à juillet 2021, selon la SEC, “dont la plupart provenaient des frais de transaction”, relève CNBC. La plateforme “a d’abord ‘ouvertement, puis plus discrètement’ travaillé à attirer les clients américains”, précise le média économique américain.

“Mépris flagrant des règles”

Le gendarme de la Bourse accuse Binance d’avoir pratiqué ses activités dans “un mépris flagrant des lois sur la sécurité des échanges et la protection des marchés”, poursuit The Wall Street Journal. Le dossier d’accusation reprend notamment cette petite phrase prononcée en 2018 par le responsable conformité de Binance :

“On opère comme une p****n de Bourse des valeurs sans autorisation aux États-Unis.”

Ce n’est pas la première fois que la SEC s’attaque à Binance, rappelle le quotidien de Wall Street. C’est cependant un “important pari pour que la justice reconnaisse sa compétence dans le secteur des cryptomonnaies, qui conteste régulièrement le fait que les actifs numériques sont des titres financiers”.

Pour Le Temps, “c’est un nouvel assaut contre Binance, après celui lancé par l’autorité américaine de régulation des produits financiers, la CFTC, qui l’avait assignée fin mars pour des motifs similaires”.

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