Dans l’Atacama, l’explosion d’un objet extraterrestre aurait vitrifié le sol

Qu’est-ce qui a pu provoquer, au nord du Chili dans le désert d’Atacama, cet amoncellement de verre aux formes torturées qui s’étend sur 75 kilomètres de long ? Découvert il y a une dizaine d’années, ce phénomène mystérieux trouve enfin une explication convaincante grâce aux éléments réunis par une équipe de géologues.

Tordus, pliés en différents endroits voire complètement entortillés sur eux-mêmes, ces étranges morceaux de verre sont de couleur foncée – tirant parfois sur le vert – et mesurent jusqu’à 50 centimètres de diamètre. Ils jonchent le sol près de la ville de Pica, dans le désert d’Atacama au nord du Chili. Sur cinq sites distincts, mais quasiment alignés, formant un corridor de 75 kilomètres de long. Depuis sa découverte en 2012, ce fatras de roches vitrifiées intrigue les géologues. Plusieurs hypothèses ont été avancées afin d’expliquer leur présence. Mais une équipe de chercheurs américains et chiliens pense avoir enfin la : ce chaos a été provoqué par l’explosion d’une comète juste au-dessus du sol il y a environ 12 000 ans.

Ces morceaux de verre, de couleur très foncée, mesurent jusqu'à 50 cm de diamètre.

L’hypothèse des feux d’herbes

Les premiers scientifiques dépêchés sur le site avaient déjà conclu à une origine extraterrestre : un objet céleste qui, en explosant dans l’atmosphère, aurait fait fondre et littéralement vitrifié le sable environnant. En 2017, une autre étude avait néanmoins conclu différemment. Ces morceaux de verre résulteraient plutôt de violents incendies et l’embrasement de la végétation qui, à la fin du pléistocène, tapissait la région. Celle-ci, en effet, n’était à cette époque pas encore désertique. Elle abritait des oasis et des marécages où poussaient des arbres ainsi que des herbes hautes.

Un minéral qui se forme à très haute température

Mais les nouvelles analyses invalident cette possibilité. La végétation n’était pas assez dense, tout d’abord, pour vitrifier des quantités de sable aussi importantes, évaluent les auteurs de l’étude. Ils ont surtout découvert, grâce à des analyses très poussées, un minéral appelé baddeleyite (dérivé du zirconium, de formule ZrO2), qui se forme à une température supérieure à 1700°C. Et donc impossible à atteindre par de simples feux d’herbes, soulignent les chercheurs. Ce n’est pas tout. Car ces même[...]

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