L’assistant vocal plus ou moins intégré dans le cercle familial

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont étudié la manière dont interagissait un groupe familial avec les enceintes communicantes. Le comportement de l'appareil ou le mot d’activation ont chacun leur importance.

C’est une discussion familiale entre une mère, ses enfants et… un assistant vocal dans une enceinte connectée. Ces appareils que l’on interpelle en prononçant un nom ("Alexa !", "OK Google !") et qui répondent à l’usager, participent en somme à la vie du foyer. Mais jusqu’à quel point ? Sont-ils des "interlocuteurs" comme les autres, brouillant un peu la perception que l'on a d'eux ? Une équipe du Media Lab du Massachussetts Institute of Technology (Etats-Unis) a observé 34 familles (quelques-unes ont chez elles un ou plusieurs de ces appareils), soit un total de 92 personnes de 4 à 69 ans, mises en situation face à divers modèles d’assistants : le robot Jibo (avec une tête dotée d’un écran et un corps), les trois appareils d'Amazon Echo (enceinte connectée), Echo Show (avec écran rotatif pour suivre l’utilisateur), Echo Spot (en forme de boule avec écran tactile circulaire) et le Google Home.

Les séances ont été filmées et les chercheurs se sont concentrés sur une série de critères comportementaux. Ils ont regardé, par exemple, si les utilisateurs répondaient à la machine, réagissaient par des exclamations, des onomatopées, s’ils avaient des mouvements de tête approbateurs, des haussement d’épaules, s’ils touchaient l’assistant, faisaient des gestes pour le désigner ou le saluer, etc. Une approche complétée ensuite par des questionnaires. Le tout sans s’intéresser à la qualité effective de la technologie. L’étude est parue mi-janvier 2022 dans la revue .

Un petit robot jugé plus compétent

Trois études sur des aspects différents de l’interaction ont été menées. La première concerne Jibo, Google Home et Amazon Echo et porte sur l’incarnation des assistants. Résultat ? Que Jibo soit un robot articulé ressemblant à un petit bonhomme lui donne une personnalité qui permet aux utilisateurs de nouer un lien plus fort, plus émotionnel qu’avec les deux autres machines et de l’estimer plus compétent.

La deuxième étude s’intéresse au rôle du nom de la marque dans l’interactio[...]

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