L’artiste et dissident chinois Badiucao dit avoir été piégé par Pékin

Odd Andersen / AFP

Badiucao, caricaturiste dissident chinois, devenu la cible du régime et exilé en Australie, dit avoir été piégé par Pékin. Samedi matin sur Twitter, il annonce qu’une fausse journaliste l’a approché. Il accuse le gouvernement chinois de vouloir s’immiscer dans des boucles de discussions pour traquer les opposants.

L’artiste chinois Badiucao raconte avoir été approché par une personne se faisant passer pour une journaliste de chez Reuters. Méfiant, il n’est pas rassuré par la photo de la carte de presse envoyée. Ses doutes se confirment lorsque son interlocutrice botte en touche quand il demande d’échanger via un compte Twitter vérifié.

Il contacte la journaliste en question qui dément avoir demandé une interview. Il confronte alors l’usurpateur qui supprime la conversation et disparait des radars.

Gagner la confiance des dissidents

Badiucao donne l’alerte sur un groupe d’opposants issus de la révolution A4, ces jeunes qui avaient bravé le pouvoir chinois lors de manifestations inédites l'an dernier. Il se rend alors compte qu’une autre fausse journaliste est présente dans un groupe Telegram. Ladite journaliste assure, elle aussi, avoir fait l’objet d’une usurpation d’identité.

Pour l’artiste, c’est en fait une stratégie du Parti communiste chinois pour intégrer des discussions d'opposants aux régimes en tentant de gagner la confiance des dissidents.


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