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L’armée nigérienne étrillée par Boko Haram

Jihadisme. Des dizaines de soldats ont été tués sur une île du lac Tchad lors d’une attaque surprise.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière perpétrée par Boko Haram contre les forces armées du Niger depuis le 6 février, date de la première offensive de la secte islamiste à l’extrême Est du pays. Au moins une cinquantaine de soldats nigériens auraient été tués samedi dans l’attaque menée par les islamistes de Boko Haram contre une position de l’armée du Niger sur le lac Tchad, selon des sources tchadiennes et nigériennes. Lundi, le bilan officiel évoquait «48 tués et 36 soldats portés disparus». Dans la région de Diffa, un élu local s’attendait à un bilan «très lourd dans les rangs de l’armée nigérienne». Cette dernière se refuse à donner un bilan définitif, expliquant que des militaires pris dans une attaque «ont fui et sont en train de regagner Bosso», siège du gouvernorat.

«Isolée». Selon une source jointe hier par Libération au Niger, l’attaque s’est «produite à l’aube» samedi, sur l’île de Karamga, sur le lac Tchad. Une île «particulièrement isolée» du lac Tchad, et sur laquelle «120 à 150 hommes étaient postés». Soit approximativement l’équivalent d’une compagnie de combat. Comment expliquer ce bilan extrêmement lourd alors qu’aucun communiqué ne faisait mention de quelconques combats sur zone ? Pour cette source, cela ne s’expliquerait «que par une épouvantable carence des conditions de sécurité sur le bivouac. Un tel drame ne peut être le résultat que d’une attaque surprise.»

Pas de sentinelles ? Aucune alerte donnée ? «Les hommes étaient autour du feu, encore dans leur sommeil, certains en train de préparer la viande. Ils ont été cueillis par la mort sans avoir pu riposter», selon cette source, totalement découragée «par ces mêmes erreurs conduisant aux mêmes drames». Un autre observateur de la chose militaire se montrait «fort inquiet» des conséquences du drame sur le moral des hommes, déjà affectés par des problèmes «de munitions» qui arriveraient au (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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