L’“arme secrète” de Kamala Harris pour gagner les élections
Le 10 juillet, Kamala Harris a participé au rassemblement des Alpha Kappa Alpha, la sororité dont elle est membre depuis qu’elle est étudiante.
Le 24 et le 31 juillet, elle est venue au rassemblement des Zeta Phi Beta et des Sigma Gamma Rho, d’autres sororités.
Ces associations étudiantes américaines regroupant exclusivement des femmes pourraient l’aider à se faire élire présidente des États-Unis grâce à leur campagne en ligne et même à des groupes de discussion secrets, comme le rapporte le magazine américain Wired.
Explication en vidéo.
Les Divine Nine rassemblent les neuf principales sororités et fraternités noires des États-Unis. Elles n’ont pas le droit de soutenir un candidat en particulier. Mais elles ont toujours milité pour les droits des Africains-Américains et une meilleure représentation de cette communauté en politique.
La tradition ne s’est pas perdue. Et quand Kamala Harris a fait acte de candidature le 21 juillet, elles ont déclaré dans un communiqué : “En ce moment historique, il faut plus que jamais convaincre et mobiliser les électeurs, les inciter à s’inscrire sur les listes électorales.”
Mais les membres des Divine Nine font aussi partie d’autres associations, qui, elles, peuvent être partisanes.
Lors d’une action via vidéoconférence à la fin de juin, un collectif “Win With Black Women, incluant plusieurs membres des Divine Nine, a aidé à récolter plus de 1 million de dollars pour la campagne qui vient de commencer, et ce en à peine trois heures”, rapporte le site de la BBC.
Les Divine Nine “produisent des personnalités éminentes du monde de la politique, de l’entreprise ou du mouvement des droits civiques depuis plus d’un siècle”, rappelle The Wall Street Journal.
Elles ont par exemple accueilli dans leurs rangs le militant pour les droits civiques Martin Luther King ou Shirley Chisholm, la première femme noire à se présenter, en 1972, à l’élection présidentielle.
“Dans le classement des 500 entreprises américaines du magazine Fortune, quatre PDG sont des Africaines-Américaines, et trois d’entre elles appartiennent à des sororités noires”, ajoute le quotidien américain.