L’armée israélienne poursuit ses frappes, des centaines de milliers de personnes fuient les combats
Ce dimanche, Beyrouth ressemblait à une ville fantôme. Les quartiers habituellement animés du centre sont restés en grande partie désertés, magasins et restaurants ayant baissé leurs rideaux, rapporte une correspondante du Washington Post.
Depuis le bombardement de vendredi, qui a tué Hassan Nasrallah, le leader du hezbollah, les civils qui ont fui les banlieues sud de Beyrouth campent le long du front de mer et sur la place des Martyrs, au centre de la capitale. “Le bourdonnement continuel des drones israéliens au-dessus de la ville ajoute à l’atmosphère tendue. Presque tous les habitants à qui j’ai pu parler restent chez eux, rivés à leur télévision. Certains le font par respect pour la période officielle de deuil de trois jours en l’honneur du chef du Hezbollah, beaucoup ont tout simplement peur de sortir dans la rue.”
Depuis vendredi, l’aviation israélienne a continué à bombarder le Liban. Elle a annoncé avoir mené au cours de la journée une nouvelle frappe dans le quartier Dahiyé, le quartier général du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, celui où Hassan Nasrallah a été tué vendredi. Un raid mené par des avions de chasse israéliens a également frappé la zone située entre Chiyah et Ghobeiri, toujours au sud de la capitale. La chaîne d’information Al-Mayadeen a pour sa part fait état de frappes aériennes dans l’est du pays, notamment dans la ville de Baalbek et ses environs. Au moins quatre personnes ont été tuées par d’autres bombes larguées sur la ville de Tayr Debba, dans le sud du Liban.
“Un monde d’horreur”
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 200 000 personnes ont été déplacées et 50 000 au moins ont traversé la frontière avec la Syrie, précise The Wall Street Journal. Mais selon le Premier ministre libanais, Najib Mikati, “le nombre de personnes déplacées est bien plus élevé que les chiffres annoncés : les estimations suggèrent qu’il pourrait déjà atteindre 1 million. Il s’agit du plus important déplacement de population jamais enregistré dans l’histoire du Liban.”
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