“L’argent vaut de l’or” : Fanni Illes, icône de la natation paralympique hongroise
Championne paralympique du 100 mètres brasse à Tokyo en 2021, Fanni Illes n’était qu’à 4 centièmes de réitérer l’exploit à Paris : elle a été battue sur le fil par l’Italienne Giulia Ghiretti, le lundi 2 septembre. Mais la nageuse de 32 ans, porte-drapeau de la délégation hongroise lors de la cérémonie d’ouverture, savoure tout de même sa deuxième place conquise dans la catégorie SB4.
“Pour moi, l’argent vaut de l’or, car je sors d’une période qui n’a pas été simple”, confiait à la chaîne M4Sport la jeune femme originaire de Keszthely, station balnéaire de la rive nord du lac Balaton. Après avoir donné naissance à un garçon en juillet 2022, elle a traversé une dépression post-partum. Elle n’imaginait pas une telle performance et “aurait probablement signé si quelqu’un le lui avait dit il y a deux ans”.
Mariée à son entraîneur, Almos Szabo, la licenciée du Vasas SC, à Budapest, a créé avec lui le premier club de Hongrie consacré aux paranageurs.
Réanimée à la naissance
Fanni Illes est née avec une malformation congénitale : elle est presque totalement privée de jambes et a des doigts collés. Elle “s’est mise à la natation à cause de sa scoliose, et cette discipline est devenue sa passion”, explique le site Nok Lapja Cafe. Par la suite, dans la catégorie SB4, elle est devenue championne du monde du 100 mètres brasse à Londres, en 2019, et championne d’Europe sur cette même distance à Dublin, en 2018, et à Funchal, en 2021. À Paris, elle participait à ses cinquièmes Jeux.
Ses parents l’“ont élevée normalement”. Désormais, elle “épaule les jeunes paranageurs et leurs familles par l’intermédiaire de sa fondation, Arany Pillango [Papillon d’or]”, développe le média. Interviewée par le site Valasz Online en juin 2023, la nageuse évoquait son combat pour l’inclusion des handicapés, le soutien de ses parents, sa foi chrétienne et son bonheur d’être mère malgré les critiques sur la poursuite de sa carrière dans les bassins en parallèle. Ou encore son soulagement d’avoir délaissé les prothèses et les béquilles, puis ses expériences de conférencière en motivation.
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