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L’après Monti

Mario Monti

C’est un réflexe de dignité qui a poussé Mario Monti, le "Super Mario" vainqueur du "spread" et champion de la rigueur, à annoncer qu’après le vote de la loi de Finances, il laisserait le Palazzo Chigi. La situation était devenue pour lui intenable du moment que l’un des trois "actionnaires" de son gouvernement technique, dit "strano governo", reprenait ses billes. Certes il aurait pu continuer à vivoter jusqu’à la fin normale de la législature, mais il aurait subi les lazzis berlusconiens, les proclamations démagogiques contre la rigueur, la débauche populiste et antieuropéenne d’un homme qui n’a manifestement jamais eu le sens des responsabilités nationales.

Deux possibilités

En prenant sa retraite de Premier ministre, Monti a d’une certaine façon simplifié la situation politique et évité que la campagne électorale ne soit une foire d’empoigne. Que fera maintenant le super technicien, qui a surpris l’Europe pour son sérieux, son sens de la diplomatie et sa conception intransigeante de l’exercice du pouvoir ? Il a deux possibilités . Soit rester le technocrate-recours qu’on appelle dans les moments difficiles et qui pourrait à ce titre devenir même le futur et consensuel président de la République lorsque Giorgio Napolitano finira son mandat (en avril prochain). Il pourrait aussi "descendre" dans l’arène politique, en suivant deux scénarios divergents.

A la tête d'un centre droit rénové

Le premier est défendu par les centristes de l’Union du centre, adhérente au Parti populaire européen. L’UDC le voit bien à la tète d’un centre droit rénové, antagoniste de Silvio Berlusconi. Il ne fait nul doute qu’il battrait (...)

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