L’appel pour un congé IVG : « Pour que nos filles puissent avorter sans honte ni perte de salaire »

© Chang Martin/SIPA

Voici leur tribune. « En décembre, les partenaires sociaux de la branche Syntec ont signé un accord prévoyant un congé de deux jours dédié aux « interruptions spontanées de grossesse », autrement appelées fausses couches, désormais accessible aux salariées du numérique et du conseil. La semaine dernière, le groupe ­Carrefour a suivi à son tour la tendance en accordant à ses ­collaboratrices trois jours de congé dédiés au même motif.

Cette avancée permet aux femmes concernées de ne pas être pénalisées financièrement par la perte de salaire impliquée par la pose d’un arrêt maladie, en déjouant le délai de trois jours de carence non payés.

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Mais quid de l’interruption volontaire de grossesse, pour laquelle il n’existe toujours pas de congé dédié ? Dans cette situation – qui, pour rappel, est rarement vécue comme un moment de plaisir –, les femmes doivent donc continuer de « se débrouiller » pour s’absenter, autrement dit poser une RTT ou se voir accorder un congé maladie qui les pénalise financièrement.

L’exclusion de l’avortement volontaire de ce nouveau congé ouvert spécifiquement aux interruptions spontanées de grossesse en dit long sur la politique nataliste française, à mille lieues des préoccupations écologiques portées par la génération Z, qui revoit son ambition en matière de parentalité.

Ainsi conçu, le parcours d’IVG conserve un goût d’illicite dans le droit du t...


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