L’antivirus qui venait du froid

Depuis lundi, les logiciels de l’éditeur russe sont prohibés dans les administrations fédérales américaines. Accusée par Washington d’avoir servi de bras armé aux espions du Kremlin, l’entreprise dénonce une «bataille géopolitique» et a entamé le déménagement de ses principales infrastructures à Zurich pour rassurer ses clients européens.

C’est un feuilleton qui depuis un an et demi oppose la première puissance mondiale à un éditeur de produits de sécurité informatique basé à Moscou. Avec pour toile de fond la cyberguerre froide qui se déploie depuis trois ans et le contexte électrique de l’après-présidentielle américaine, marqué par l’enquête au long cours sur les accusations d’ingérence russe dans la campagne de 2016. Une histoire qui arrive à son point d’orgue : accusé outre-Atlantique d’avoir servi - volontairement ou non - de bras armé aux espions du Kremlin pour voler des données confidentielles à la puissante Agence nationale de sécurité, la NSA, le fabricant d’antivirus Kaspersky Lab est désormais interdit de séjour dans les réseaux gouvernementaux des Etats-Unis.

Adoptée l’an dernier par le Congrès, la disposition qui prohibe l’utilisation de ses produits et de ses services par les administrations fédérales est effective depuis lundi. L’entreprise conteste sa mise en quarantaine devant les tribunaux américains. Déboutée en mai, elle a fait appel du jugement - l’audience a eu lieu le 14 septembre - et attend une nouvelle décision. «Il n’y a toujours pas la moindre preuve à l’appui des accusations contre notre société, tacle Eugène Kaspersky. D’ailleurs, il n’y en aura pas, car il n’en existe pas.» Début septembre, le fondateur et PDG de Kaspersky Lab a répondu, par écrit, aux questions de Libération. On lui a demandé comment il explique le bannissement prononcé outre-Atlantique : «L’hypothèse la plus probable, c’est que nous sommes vraiment bons dans ce que nous faisons.» Comprendre, sans doute, que l’éditeur russe est un concurrent sérieux aux géants (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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