L’ambition radicale de Rama Yade

L’ex-sarkozyste affronte Laurent Hénart pour succéder à Jean-Louis Borloo à la tête du parti valoisien, principale composante de l’UDI. Avec en toile de fond la place du centre en 2017.

Rama Yade à la tête du plus vieux parti de France ? L’ex-secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, qui n’a jamais brillé lorsqu’elle s’est présentée à des élections, se verrait bien prendre la présidence du Parti radical (PR) valoisien. Les radicaux forment la première force de l’UDI avec le Nouveau Centre d’Hervé Morin, ex-collègue de Yade au gouvernement. Pour succéder à Jean-Louis Borloo - retiré il y a peu de la vie politique pour raisons de santé -, «une femme connue, cela aurait de la gueule, non ?» propose Patrice Gassenbach, un des dirigeants du PR. «Qui mieux qu’elle pourrait porter les valeurs de laïcité et de République qui appartiennent en propre à la famille radicale ?» interroge un autre de ses partisans, qui n’hésite pas à affirmer que Rama Yade «continue la lignée d’un Gaston Monnerville», député mulâtre de Guyane et président du Sénat de 1947 à 1968…

Tendre. Les quelque 11 000 militants radicaux voteront du 16 au 22 juin pour la départager dans le duel que la vice-présidente du parti a engagé avec Laurent Hénart, numéro 2 sortant et actuel président par intérim. Moins connu que l’ex-secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme puis aux Sports, il a notamment succédé à la faveur des municipales à un ancien président du PR, André Rossinot, à la tête de la mairie de Nancy. «Laurent a été mis en place par Borloo, il incarne la continuité et une forme de légitimité, mais pas le renouvellement. Et puis quel est son bilan à la tête du parti en tant que secrétaire général ?» demande un pro-Yade. Mi-mai, cette dernière n’était pas plus tendre à l’égard de son concurrent : «[C’est] un homme d’appareil, membre du parti depuis les années 1970 [alors qu’il est né en 1968, ndlr]. Il était derrière le maire de Nancy, André Rossinot, avant de prendre sa place. Il désire faire de même (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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