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L’alliance de Solère avec LREM fragilisée par une enquête contre lui

Thierry Solère

Tout ça pour ça. Proche du Premier ministre Edouard Philippe et principal animateur de la droite «constructive», le député Thierry Solère voit son avenir politique sérieusement s’obscurcir. Les révélations du Canard enchaîné de ce mercredi sur sa correspondance, potentiellement délictueuse, avec l’ex-garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas pourraient lui valoir d’être exclu du mouvement macroniste LREM auquel il avait adhéré le mois dernier, après son exclusion du parti LR. Urvoas est soupçonné d’avoir transmis à Solère des informations sur une enquête pour fraude fiscale le concernant. Depuis septembre 2016, l’ex-député LR est visé par une enquête préliminaire pour «fraude fiscale, blanchiment, corruption, trafic d’influence et recel d’abus de biens sociaux». Il proteste de sa bonne foi.

Quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, alors que la victoire d’Emmanuel Macron était acquise et Edouard Philippe déjà pressenti pour Matignon, le ministrable Solère a sans doute voulu savoir où en était cette embarrassante enquête. Pour avoir répondu à cette sollicitation, l’ex-ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas pourrait être poursuivi pour violation du secret professionnel devant la Cour de justice de la République.

Quant à Solère, il risque de voir s’effondrer, si les faits sont avérés, tous ses espoirs de promotion au sein de la macronie. Le nouveau patron de LREM, Christophe Castaner, a été très clair jeudi matin sur LCI : «Si elle est confirmée, cette affaire est extrêmement grave. […] On ne peut pas accepter ce genre de pratiques, c’est un discrédit sur la fonction même de garde des Sceaux et le fait d’oser demander au garde des Sceaux des renseignements personnels est un vrai problème», a déclaré ce très proche du chef de l’Etat. Christophe Castaner tient à préciser que Thierry Solère n’a, aujourd’hui, «aucune responsabilité au sein de LREM» et n’a «pas vocation à en avoir» si son innocence n’est pas reconnue. Interrogé sur une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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