L’Alliance des opposants à la chasse alerte : « Les annonces du gouvernement manquent leur cible »

© Valentine CHAPUIS / AFP

Voici leur tribune : Quelles mesures le gouvernement s’apprête-t-il à prendre pour répondre aux morts, aux blessés et aux balles perdues de la chasse jusque dans les maisons ? À entendre la secrétaire d’État à l’Écologie, Bérangère Couillard, les chasseurs pourraient toujours chasser sous l’emprise de l’alcool (en quantité modérée), avec des munitions létales portant jusqu’à trois kilomètres, sans prouver de compétences en tir ni en maniement d’armes ; mais ils recevraient une formation aux premiers secours au cas où ils confondraient un humain avec une cible cynégétique. Ils devraient également fournir un certificat médical annuel, gage qu’ils distinguent un sanglier d’un VTT… Et tout cela sans contrôle. Nous voilà ­rassurés !

Dans plusieurs pays, la consommation d’alcool à la chasse est formellement interdite. En France, quoi qu’en disent les intéressés, l’alcool serait impliqué dans 9 % des accidents. Peut-on sérieusement autoriser des chasseurs à manier des armes létales avec 0,5 gramme d’alcool par litre de sang et assurer que leur vision, leurs réflexes, leur précision dans l’espace public ne seraient pas altérés ni ne mettraient en danger autrui ? Et quid des stupéfiants ?

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Il conviendrait donc de créer une police de la chasse indépendante

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De plus, compte tenu de la carence des effectifs de gardes-chasse pour contrôler les chasseurs sur l’ensemble du territoire, cette mesure serait inapplicable actuellement : l’OFB (Office français de la biodiversité) et l’ONF (Offi...


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