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L’agent secret israélien qui espère murmurer à l’oreille de James Bond

Avner Avraham n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà monté à Tel-Aviv un musée de l’espionnage. Cette fois, il met sur pied Spylegends, une agence chargée de la formation des équipes de cinéma et de télévision pour tout ce qui touche de près ou de loin à la mise en scène d’opérations spéciales et d’affaires d’espionnage. Et comme tout bon officier traitant digne de ce nom, il a recruté d’anciens agents, d’ex-membres du Mossad et du Shin Bet, les services de renseignement et de contre-espionnage israéliens, mais aussi des retraités de services secrets d’autres pays – de la CIA notamment.

“L’idée m’est venue peu après le début de la pandémie, explique Avner Avraham au quotidien Israel Hayom. Lui qui a servi vingt-huit ans dans les rangs du Mossad ajoute modestement :

J’ai pas mal de relations dans ces milieux. J’ai contacté des individus intéressants, issus du monde de la sécurité et de l’espionnage, et ils se sont joints à moi pour cette nouvelle aventure !”

Parmi les anciens agents qu’il a recrutés, on trouve Yaakov Peri, précédemment chef du Shin Bet, Ilan Mizrahi, qui a longtemps servi comme numéro deux du Mossad, le général Matan Vilnai, ancien chef d’état-major adjoint de Tsahal, et aussi l’écrivain et ancien espion Mishka Ben-David.

La manie du secret

Âgé de 54 ans, Avraham a de l’expérience dans ce type de travail : il a servi de consultant lors de la production d’Opération finale, le film du réalisateur américain Chris Weitz sur la capture en Argentine du nazi Adolf Eichmann, avec Ben Kingsley dans le rôle du chef du Mossad (en France, le film a été mis en ligne en 2018 sur Netflix).

Avner Avraham a gardé de son long passage dans les services spéciaux la manie du secret. Pas question pour lui de révéler quelles sont les maisons de production qui ont eu recours à ses services. Certains films sont déjà dans la boîte, d’autres sont en cours de réalisation. Et Hollywood n’est pas son seul terrain d’activité : il assure mener des projets ailleurs dans le monde. Mais, dans tous les cas, ses employés ont dû signer des accords de confidentialité, précise le quotidien de Tel-Aviv.

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