L’Afrique du Sud dans la tourmente énergétique

Avec des infrastructures vieillissantes, des investissements insuffisants et des dettes importantes du fait de nombreuses municipalités, Eskom est dans une situation critique. L'Etat travaille à casser son monopole. 
Avec des infrastructures vieillissantes, des investissements insuffisants et des dettes importantes du fait de nombreuses municipalités, Eskom est dans une situation critique. L'Etat travaille à casser son monopole.

Depuis décembre, l'Afrique du Sud subit des délestages de plus en plus importants. Le 14 janvier, l'énergéticien Eskom a même annoncé la mise en application de l'étape 2, des coupures plus longues et fréquentes jusqu'au 17 janvier. Eskom évoquait un problème sur les bandes de convoyage du charbon qui alimentent la centrale de Kusile et deux autres « pannes imprévues » sur d'autres sites. « Eskom regrette vivement la mise en ?uvre du délestage et nous voudrions exhorter le public à réduire sa consommation afin de minimiser les coupures », insistait Sikonathi Mantshantsha, son porte-parole.

Sur son site web, la société publie une prévision des délestages et calcule la quantité d'électricité susceptible d'être hors réseau chaque semaine, estimant à la fois les interruptions de service planifiées et les « incidents imprévus » potentiels. La situation pour les trois prochains mois semble sombre, avec des pannes désormais « très probables » chaque semaine jusqu'à la mi-avril, comme le montre Chris Yelland, expert énergie, directeur général de EE Business Intelligence, qui a partagé sur Twitter les prévisions d'Eskom avec le code rouge, pour le scénario probable.

Malgré le ralentissement de la demande d'énergie électrique liée à la pandémie du Covid qui plombe l'économie, Eskom ne parvient toujours pas à assurer son rôle de producteur/distributeur d'électricité. Depuis 2016, le pays s'enfonce dans la crise énergétique, pénalisant l'économie. Les délestages se s [...] Lire la suite