« L’Afrique doit se réinventer sur la base d’une nouvelle souveraineté »

Alors que la crise sanitaire a frappé l'Afrique de plein fouet sur le plan économique, les auteurs du Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA) proposent des pistes de solutions afin que l’Afrique reprenne son destin en main.
Alors que la crise sanitaire a frappé l'Afrique de plein fouet sur le plan économique, les auteurs du Rapport Alternatif sur l’Afrique (RASA) proposent des pistes de solutions afin que l’Afrique reprenne son destin en main.

Les bases du Rasa (Rapport alternatif sur l'Afrique) avaient été jetées en mai 2018. La multitude d'auteurs impliqués dans ce projet continental, issus de think tank, d'instituts de recherches ou d'ONG, convergeaient alors sur un principe directeur pour repenser les défis de l'Afrique et en particulier ses orientations de politiques économiques : la souveraineté. Et à celle « qui met l'accent sur la souveraineté nationale », ils préféraient la notion de « souveraineté populaire qui permet une compréhension plus poussée des mécaniques réelles à la base des transformations sociales. » La crise sanitaire, révélatrice des vulnérabilités des pays africains face aux bouleversements du commerce mondial, « nous a donné raison », estime aujourd'hui Cheikh Gueye, coordinateur stratégique de la plateforme stratégique d'Enda Tiers Monde et secrétaire permanent du Rasa. Il revient pour Le Point Afrique sur la vision qui infuse les sept grands axes de ce premier numéro du Rapport alternatif sur l'Afrique intitulé : « La recette pour la souveraineté africaine ».

Le Point Afrique : Ce rapport se veut différent de ceux qui sont régulièrement produits sur l'Afrique, notamment par les institutions financières internationales. Qu'est-ce qui change concrètement ?

Cheikh Gueye : À la différence des rapports initiés par ces institutions, mais aussi certaines banques ou grandes ONG implantées dans des pays du Nord, notre étude a été produite par des institutions africaines qui se s [...] Lire la suite